Alors qu'une deuxième autopsie du corps de Maxim Zhilin avait lieu à Larissa, le procureur de la Cour de cassation, Dimitris Linos, a ordonné mardi une enquête préliminaire sur les causes de la mort du détenu russe qui s'était évadé vendredi au cours de son transfert depuis la prison de Ioannina vers celle de Volos, tuant les deux policiers qui l'accompagnaient. Maxim Zhilin était retrouvé mort près d'un ruisseau non loin du lieu du crime deux jours après son évasion, les premiers éléments privilégiant l'hypothèse d'un suicide.
M. Linos a également ordonné une enquête préliminaire sur les conditions de transport des trois détenus qui étaient à bord du fourgon de la police.
De son côté, le procureur du tribunal de première instance de Larissa, Evanghelos Katsis, a demandé une nouvelle autopsie de la dépouille de Maxim Zhilin. L'autopsie a été confiée au professeur de l'Université de Ioannina, M. Vougiouklakis, qui était attendu à Larissa dans la soirée du mercredi.
La facilité de l'évasion du criminel russe et d'un des ses co-détenus albanais avec ses conséquences dramatiques a condutit la police grecque à se remettre en cause et à revoir le système de transferts d'une prison à l'autre.
Une réunion élargie s'est tenue mercredi au QG de la Police sous la direction du chef de la police grecque, Georges Angelakos, pour discuter de l'assassinat de deux policiers lors de l'évasion de deux détenus, ainsi que de l'opération de recherche des deux individus qui s'étaient évadés pendant leur transfert.
M. Anguelakos a demandé à tous les DG de la police de l'ensemble du pays, qui participaient à cette réunion, d'accorder la priorité à la question des transferts de prisonniers et d'appliquer fidèlement l'ordonnance afférente publiée un mois auparavant ainsi que tous les règlements qui déterminent ces transferts.
L'accent a été mis également sur les négligences qui ont conduit à l'assassinat des deux policiers de la section des transferts de Ioannina et sur les conclusions à tirer de l'opération menée pour l'arrestation des deux fugitifs en coopération avec les forces armées.
i-GR/ANA