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Procès en appel du ''17 Novembre'': coup de théâtre du chef de la bande. Giotopoulos se retire de la procédure

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Par iNFO-GRECE,

Alexandre Giotopoulos, condamné en première instance comme le chef de l'organisation terroriste du "17 Novembre", dont le procès en appel a lieu actuellement à Athènes, a fait sensation mardi en annonçant avoir décidé de ne plus assister à l'audience et demande à ses avocats de se retirer de la défense, arguant ne pas vouloir "légaliser par sa présence un procès préfabriqué". La veille, l'avocat de Giotopoulos plaidant l'innocence de son client avait déclaré que celui-ci était en désaccord avec les actions menées par la 17N, tandis que le même jour le groupuscule de "Lutte revolutionnaire / Epanastatikos Agonas" revendiquait l'attentat de la semaine dernière place Syntagma.


Dans sa déclaration M. Giotopoulos rappelle qu'il est certes en désaccord avec les actions de la 17N mais qu'il ne les condamne pas, désapprouvant ainsi la ligne de défense de son avocat. Ensuite, le chef de la "17 Novembre" dénonce à la fois les interventions américaines au plus haut niveau - faisant allusion à la recentre entrevue entre le Premier ministre grec et l'ambassadeur des Etats-Unis à Athènes - pour qu'il soit condamne aux mêmes peines et les pressions "schizophréniques" qu'exercent les Etats-Unis pour de nouvelles arrestations de personnes comme chefs de l'organisation.

Alexandros Giotopoulos a indiqué toutefois ne renoncer pour autant à aucun moyen légal et exprimé sa détermination à lutter, comme il l'a fait jusqu'a présent, pour mettre à jour les machinations contre lui.

Le tribunal a reconduit d'office à la défense les deux avocats de M. Giotopoulos, MM Rahiotis et Chrysikopoulos.

Plus tôt dans la journée, le tribunal avait rejeté le recours des avocats de la défense pour que ce procès soit reconnu "politique" et par conséquence prononcer l'incompétence des juges chargés de l'affaire. Dimitris Koufontinas, considéré comme le numéro 2 de l'organisation, a réagit à la décision de les considérer comme des criminels du droit commun en qualifiant le tribunal de "cour militaire d'exception".

Pour sa part, Lefteris Papadopoulos, ancien député de Nea Dimokratia, à l'occasion de l'anniversaire de l'attentat qui le visait en 1992, a déclaré que le terrorisme envers des personnes qui plus est sous forme de meurtre d'homme n'a jamais donné des bons résultats. Avec des telles pratiques "la scène politique et sociale ne se transforme pas pour le meilleur, ni s'améliore la qualité de vie, ni même sont assurés nos institutions et notre régime politique", a-t-il dit.

L'organisation "Lutte révolutionnaire" revendique le récent attentat dans le centre d'Athènes

Le groupe terroriste "Lutte révolutionnaire" a revendiqué, dans une lettre adressée lundi soir à l'hebdomadaire satirique "Pontiki", l'attentat perpétré lundi 12 décembre devant l'immeuble du ministère de l'Economie, place Syntagma, faisant deux blessés légers et provoquant des dégâts matériels importants.

Le texte de revendication de l'attentat est examiné par les experts du service de criminologie et de lutte anti-terroriste de la Police hellénique (ELAS), apprend-on.

i-GR/ANA

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