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Déficit public record de 6,6% pour la Grèce en 2004, selon Eurostat

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Par iNFO-GRECE,

La Grèce a enregistré un déficit public de 6,6% du PIB, record parmi les pays-membres de l'UE, et une dette publique de 109,3% du PIB en 2004, selon les évaluations fournies lundi à Bruxelles par l'Office Statistique des Communautés européennes, Eurostat, qui souligne dans ses notes que le réexamen des chiffres des comptes publics grecs n'est pas terminé.


Dans ce communique, Eurostat fournit les données relatives au déficit et à la dette publics basées sur les chiffres rapportés par les Etats membres de l'UE pour les années 2001-2004 lors de la seconde notification de l'année 2005 dans le cadre de l'application de la procédure de déficit excessif. Rappelons que lors de la première notification des données, Eurostat avait évalué pour la Grèce un déficit de 6,1% du PIB et une dette de 110,5% du PIB.

Eurostat souligne par ailleurs qu'il convient de noter que pour trois Etats membres en particulier, un examen complémentaire des données de déficit et de dette est à réaliser, et en ce qui concerne la Grèce qu'il reste des questions en suspens concernant l'enregistrement des transactions avec l'UE, les comptes de la sécurité sociale et les montants d'autres comptes à recevoir/payer pour les années 2002-2004.

Selon Eurostat, 2004, le déficit public s’est réduit par rapport à 2003, tant dans la zone euro1 que dans l’UE25, et la dette publique a augmenté. Le déficit public a baissé dans la zone euro de 3,0% du PIB en 2003 à 2,7% en 20042, et il a diminué dans l’UE25 de 3,0% en 2003 à 2,6% en 2004. Le ratio de la dette publique par rapport au PIB est passé dans la zone euro, de 70,4% en 2003 à 70,8% en 2004, et dans l’UE25, de 63,0% à 63,4%.

En 2004, les déficits publics les plus élevés, par rapport au PIB, ont été observés en Grèce (-6,6%), en Hongrie (-5,4%), à Malte (-5,1%) et à Chypre (-4,1%). Huit autres Etats membres ont enregistré un déficit public supérieur ou égal à 3% du PIB: la Pologne (-3,9%), l’Allemagne (-3,7%), la France (-3,6%), l’Italie (-3,2%), la Slovaquie (-3,1%), le Royaume-Uni (-3,1%), la République tchèque (-3,0%) et le Portugal (-3,0%).

Pour la Grèce il s'agit de la quatrième année consécutive de dépassement des 3% : -6,1% en 2001, -4,9% en 2002, -5,7% en 2003 et -6,6% en 2004. Respectivement, l'évolution de la dette publique était de 114,4% - 111,6% - 108,8% - 109,3%

Six Etats membres ont continué à enregistrer des excédents publics en 2004: le Danemark ( 2,3%), la Finlande ( 2,1%), l’Estonie ( 1,7%), la Suède ( 1,6%), l’Irlande ( 1,4%) et la Belgique ( 0,0%). Au total, seize Etats membres ont connu une amélioration de leur solde public exprimé en pourcentage du PIB, tandis que huit Etats membres ont enregistré une détérioration.

Les plus bas niveaux de dette publique, en termes de PIB, ont été relevés en Estonie (5,5 %), au Luxembourg (6,6%), en Lettonie (14,7%) et en Lituanie (19,6%). Huit Etats membres ont affiché un ratio de dette publique supérieur à 60% du PIB en 2004, les mêmes qu’en 2003: la Grèce (109,3 %), l’Italie (10 6,5%), la Belgique ( 95,7%), Malte (75,9 %), Chypre (72,0%), l’Allemagne (66,4%), la France (65,1%) et l’Autriche (64,3%).

Les dépenses des administrations publiques ont représenté 48,1% du PIB dans la zone euro, et les recettes 45,4%. Les données de l’UE25 ont été respectivement de 47,6% et de 45,0%. Entre 2003 et 2004, tant les dépenses que les recettes des administrations publiques ont baissé par rapport au PIB dans la zone euro et l’UE25.

Interrogée sur les données budgétaires de la Grèce, Amelia Torres, porte-parole du commissaire chargé des Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, a expliqué qu'elle n'est toujours pas en mesures de donner une évaluation définitive sur 2004.

Mme Torres a mentionné les initiatives des autorités grecques pour la révision des données budgétaires, de manière à rétablir l'ordre dans les statistiques de la Grèce, notant qu'il reste encore à clarifier certains volets dans les semaines ou mois à venir et d'arriver éventuellement à une nouvelle révision des données, que ce soit vers le haut ou vers le bas.

Entre temps, à Athènes, des cercles du ministère de l'Economie et des Finances soulignaient que les "astérisques [notes de bas de page, ndlr] concernent le passé, et que pour notre part nous persévérons dans nos efforts en étant attachés à l'assainissement budgétaire".

Au contraire, la section Economie du PASOK a été extrêmement critique pour les performances économiques du gouvernement à l'annonce du communiqué de Eurostat, en déplorant que "la flambée du déficit de 2004, en association avec l'impuissance d'exécuter le budget 2005, conduit - malheureusement - à la conclusion que le peuple grec doit s'attendre à des jours difficiles aussi dans les prochaines années".

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