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FIT: Papandréou présente le modèle de gouvernance PASOK. L'avenir d'Olympic et l'adhésion de la Turquie à l'UE

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Par iNFO-GRECE,

La 70e Foire internationale de Thessalonique (FIT) a fermé ses portes lundi sur un nouveau record de 325.970 entrées contre 301.157 l'an dernier et 28 représentations contre 21 en 2004. La veille, comme de tradition, le chef de l'opposition et président du PASOK, Georges Papandreou, a fait, en clôture de la FIT, son discours de politique générale, le Premier ministre faisant depuis la même tribune le discours de l'ouverture. M. Papandreou a présenté le nouveau modèle de gouvernance propose par son parti et a critiqué sévèrement la politique du gouvernement.


Pour le Président du PASOK, les performances en économie et en politique étrangère du gouvernement sont piètres, alors que M. Papandreou en appelle à "une Grèce des valeurs qui aura de la force, de la voix et la puissance éthique de ses idées et de sa culture", et à un "nouveau modèle de développement", se déclarant certain que "nous pouvons garantir une économie compétitive, un système social fort en investissant dans la valeur qui s'appelle l'Homme".

A ce point, M. Papandreou a évoqué le dossier chaud de l'actualité, à savoir le dossier Olympic, au vu de la récente décision de la Commission européenne concernant la compagnie aérienne nationale, accusant le gouvernement d'avoir été "absent de manière provocante" au cours des 18 derniers mois, sans toutefois nier les responsabilités du PASOK pour la situation actuelle, financière en particulier, de la compagnie.

Soulignant que ce qui prime aujourd'hui est le sauvetage d'Olympic, M. Papandreou a expliqué qu'il convient d'assurer le fonctionnement sans problèmes et en toute securité de la compagnie, le gouvernement devant dans le même temps saisir la Cour européenne de Justice et élaborer un plan sérieux d'actions, en concertation avec l'UE, dans le but de mener à bien la procédure de privatisation. Le PASOK, a-t-il ajouté, ne veut pas qu'un monopole public soit remplace par un monopole privé, mais faire fonctionner la concurrence, explicitant que le résultat de la procédure devra être un nouveau modèle (de compagnie) ayant une perspective et une viabilité assurées, lequel reposera surtout sur des capitaux privés et garantira les postes de travail.

M. Papandreou a parle également d'un Etat de solidarité que le PASOK souhaite promouvoir grâce à la reforme du système social et le désenclavement des ressources humaines du pays. "Le système social que propose le PASOK", a-t-il expliqué, mettra l'accent sur "les maillons de vie de la participation du citoyen grec dans la société".

M. Papandreou a exposé une série de thèses du PASOK pour l'avenir du pays, à commencer par le système politique et administratif, en dénonçant le projet de refondation de l'Etat initié par la ND (Nea Dimokratia).

"Le PASOK", a-t-il dit, "propose un nouveau modèle de gouvernance fondé sur une décentralisation radicale des pouvoirs, une redéfinition des compétences étatiques, régionales et locales", avec en plus une nouvelle répartition des crédits entre l'administration centrale et les collectivités locales, ainsi que la création de deux centres métropolitains à Athènes et Thessalonique. Plus précisément pour Thessalonique, M. Papandreou a plaidé pour le développement de la recherche, de l'innovation et de nouveaux services qui "répondront aux exigences d'un nouveau plan intégré de pole dirigeant dans les Balkans."

Au plan de la politique étrangère, M. Papandreou a été très sévère dans ses critiques concernant la présence de la Grèce sur la scène internationale, estimant que lors de l'AG de l'ONU, la Grèce aurait du être, sur initiative de M. Caramanlis, l'artisan de l'effort de la lutte contre la pauvreté dans le monde. Au lieu de cela, a-t-il déplore, il y a eu seulement un discours protocolaire du Premier ministre et rien de plus.

Le président du PASOK a souhaité à ce point traiter plus exhaustivement le dossier de l'optique européenne de la Turquie et la date du 3 octobre qui doit marquer l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'UE.

Ce serait une erreur historique, si la Grèce consentait à l'ouverture des négociations d'adhésion sous les conditions actuelles. La poursuite de l'occupation de Chypre et les contestations de la Turquie en Egée ne peuvent pas s'intégrer dans une normalité européenne, a affirmé M. Papandreou, considérant qu'il s'agirait là en permanence d'une bombe à retardement prête à exploser.

Ainsi, M. Papandreou a déclaré estimer que le 3 octobre constitue pour la Grèce la dernière chance pour (mettre sur pied) un nouveau Helsinki (Conseil européen ayant traite de l'éligibilité de la Turquie), avec un calendrier, des engagements et des garanties de la part de la Turquie.

i-GR/ANA

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