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Visite officielle de Gianfranco Fini à Athènes : "La Turquie a rempli ses obligations vis-à-vis de l'UE"

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Par iNFO-GRECE,

Le vice-président du Conseil et ministre italien des Affaires étrangères, Gianfranco Fini, qui effectuait mardi une visite officielle en Grèce a demandé à la Turquie de se souvenir "qu'il existe des questions qui ne peuvent sans cesse être renvoyées au lendemain", tout en renvoyant lui-même le règlement de la question chypriote "au cours de la longue période [des] concertations" entre Ankara et Athènes. Concernant l'adhésion des autres pays des Balkans, M. Fini ne s'est pas montré particulièrement pressé de les voir s'arrimer à l'UE.

L'Italie approuve le projet de contre-déclaration - réponse de la présidence tournante de l'UE à la déclaration unilatérale de la Turquie quant à la non reconnaissance de la République chypriote qui accompagnait la signature du Protocole de l'union douanière UE-Turquie étendu aux dix nouveaux Etats membres, a déclaré mardi M. Fini, estimant par ailleurs "que ce serait une erreur de la part de l'UE de poser à présent à Ankara de nouvelles conditions pour l'ouverture des concertations d'adhésion", tout en invitant toutefois la Turquie à procéder à la reconnaissance de la République chypriote.

"Le Sommet européen de décembre dernier a permis de constater que la Turquie avait respecté toutes les conditions qui lui avaient été posées", a déclaré M. Fini à l'issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, tout en précisant que "la Turquie doit se souvenir en même temps qu'il existe des questions qui ne peuvent sans cesse être renvoyées au lendemain".

M. Fini a en outre félicité le gouvernement grec pour "la position juste, intelligente et très courageuse" qu'il a pris en ce qui concerne l'ouverture des concertations d'adhésion de la Turquie à l'UE et exprime l'espoir que les concertations entre Ankara et l'UE commenceront réellement le 3 octobre, tout en soulignant qu'"au cours de la longue période de ces concertations, Ankara devra régler les grands problèmes restes en suspens, comme la reconnaissance de la République chypriote".

Evoquant par ailleurs la situation actuelle dans les Balkans, M. Fini a fait état "d'une région restant incertaine", jugeant toutefois que "les initiatives prises par Rome et Athènes pour rapprocher les pays de cette région de l'Europe avaient porté leurs fruits". "Si nous voulons", a-t-il dit, "offrir une optique européenne à ces pays, il faudra d'abord leur donner une vision européenne, la voie étant longue et difficile. Mais il ne peut y avoir une seule direction vers l'Europe".

Au chapitre des relations bilatérales – qualifiées d'excellentes- entre la Grèce et l'Italie, M. Fini a particulièrement noté le haut niveau des échanges économiques et commerciaux des deux pays, saluant à ce point l'image internationale parfaite de la Grèce après la réussite de l'organisation des JO 2004, alors qu'en ce qui concerne le dossier de l'immigration clandestine, il a souligne que "les deux pays -qui sont ce qu'on appelle des Européens des "frontières"- ont toutes les raisons pour tenter d'attirer l'attention de l'UE sur la Méditerranée". A ce sujet, le ministre a félicité les autorités grecques pour leur excellente collaboration avec les autorités italiennes dans la gestion du problème de l'immigration clandestine.

De son côté, M. Molyviatis s'est déclaré satisfait des résultats de sa rencontre avec son homologue italien, faisant état d'un "très bon climat dans les relations des deux pays" qui coopèrent sans problème tant au niveau bilatéral que dans le cadre des organismes internationaux.

Le ministre a indiqué s'être entretenu avec M. Fini de l'élargissement de l'UE, de ses perspectives budgétaires et de la marche d'adhésion de la Turquie à l'UE. Les questions relatives à la situation au Proche Orient et plus généralement celle de l'Europe du S-E ont également été évoquées et M. Molyviatis a réaffirmé la position de la Grèce quant à "la nécessité d'oeuvrer en commun pour garantir la paix, la démocratie et la stabilité dans la région".

Tôt dans la matinée, M. Fini a été reçu successivement par le Président de la République, Carolos Papoulias, et par le Premier ministre, Costas Caramanlis.

Dans l'après-midi, M. Fini a rendu visite au président du PASOK, Georges Papandreou, au bureau de ce dernier au Parlement.

i-GR/ANA

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