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Rencontres touts azimuts de Caramanlis avant la dernière ligne droite pour le discours de Salonique

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Par iNFO-GRECE,

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a multiplié ses rencontres avec les partenaires sociaux à une semaine de son discours traditionnel de rentrée économique et sociale à la Foire internationale de Thessalonique. La direction de la très influente Fédération des Industriels de la Grèce du Nord (SEBBE), la présidence de la GSEE (salariés) ainsi que les représentants de l'ADEDY (fonctionnaires), l'ESEE (commerçants) et de la GESEBE (artisanat) ont défilé vendredi au Palais Maximou pour présenter leurs doléances.

Le president de la SEBBE, Georges Mylonas, a fait savoir qu'il a présenté ses positions en ce qui concerne la situation économique et ses propositions pour le développement du nord de la Grèce. "Nous avons transmis mos estimations sur l'impact des reformes sur le marché, maintenant et dans l'avenir", a-t-il déclaré, estimant l'entretien intéressant et constructif.

M. Mylonas a précisé avoir soumis au Premier ministre 4 propositions pour le développement régional et pour que les entreprises grecques puissent effectuer "leur percée" sur les marchés des Balkans et de la Mer noire.

La SEBBE propose donc la création, d'un parc d'innovation pour les entreprises de haute technologie, des zones franches aux frontières, afin que les entreprises grecques ne se délocalisent pas dans les pays balkaniques, la limitation du nombre des régions pour une meilleure absorption des 3e et 4e CCA, et enfin la constitution d'un Centre de planification des entreprises sous la tutelle du ministère de Macédoine-Thrace.

D'après M. Milonas, M. Caramanlis a accueilli favorablement la proposition de créer des zones industrielles réservées aux entreprises innovantes, mais a fait par contre remarquer qu'il existe des obstacles juridiques et européens quant à la création de zones franches.

Forte d'une étude relevant que pour les 12 derniers mois le poids des mesures économiques et sociales pèse davantage sur les personnes les plus défavorisées, la présidence de la Confédération générale des Travailleurs (GSEE) a présenté, pour sa part, le cadre des revendications des travailleurs au Premier ministre.

Selon des sources réputées sûres, le Premier ministre aurait conseillé à ses interlocuteurs de "ne pas voir de fantômes derrière les portes" car "nous avons tous les mêmes objectifs mais avec -peut-être- des approches différentes, et la politique gouvernementale vise à l'amélioration du climat d'investissement ainsi qu'à des hausses du niveau de l'emploi et des revenus".

Présent à la réunion, le ministre de l'Emploi, M. Panagiotopoulos a souligné que le gouvernement vise à l'amélioration du climat d'investissement et que toutes les mesures qui sont prises, même si elles ont un coût [politique], visent au développement, à la création d'emplois et la réduction du chômage. Le ministre a défendu les statistiques officielles montrant une diminution du chômage au cours des 18 premiers mois du gouvernement.

Pour sa part, le président de la GSEE, Christos Polyzogopoulos, a indiqué que le gouvernement estime que ses choix apporteront des résultats, alors que jusqu'a présent on constate une redistribution des revenus aux dépens des revenus faibles.

M. Polyzogopoulos a en outre remis au Premier ministre une longue lettre dans laquelle les travailleurs présentent leurs revendications, insistant notamment sur le fait qu'"ils traversent une période particulièrement difficile" et soulignant que "les politiques gouvernementales ne disposent pas du consensus social nécessaire car elles ne constituent pas une synthèse des intérêts opposés des groupes sociaux".

M. Caramanlis, avait déjà reçu jeudi l'Union des fonctionnaires (ADEDY), la Confédération nationale du Commerce grec (ESEE) et la Confédération générale de l'artisanat et des métiers (GESEBE).

A l'issue de l'entrevue avec l'ADEDY, le ministre de l'Intérieur, de l'Administration publique et de la Décentralisation, Procopis Pavlopoulos, en a profité pour rappeler les engagements du gouvernement concernant le code des fonctionnaires, qui devrait être termine en octobre et voté en novembre, ainsi que la nouvelle grille des salaires qui devrait être appliquée début 2006.

Le président de ESEE, Dimitris Armenakis, a indiqué qu'il a demandé au chef du gouvernement de limiter les dépenses publiques et d'aider les PME, dénonçant par ailleurs la bureaucratie et la multiplicité des services administratifs. Les commerçants mettent en priorité des mesures contre l'évasion fiscale et le commerce illégal, soulignant qu'ils ont réagi avec responsabilité pour ne pas augmenter les prix.

Pour sa part, le président de la GESEBE, Dimitris Assimacopoulos, a fait valoir à M. Caramanlis que la Grèce se place au 21e rang dans l'UE en ce qui concerne les petites entreprises, et que le secteur s'attend à des hausses raisonnables des taxes municipales et des factures des Entreprises d'utilité publique (DEKO) et a des privilèges fiscaux dans les régions de fort chômage.

i-GR/ANA

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