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Listes noires : Olympic Airways, mis en cause par le Figaro, saisit la justice

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Par iNFO-GRECE,

La direction de la compagnie aérienne, Olympic Airlines (OA), a immédiatement réagi mercredi à un article publié par le quotidien français "Le Figaro" - repris largement par la presse grecque -, dressant l'inventaire de 37 transporteurs ayant connu des incidents ces deux dernières années, et dénonçant en l'occurrence la politique de la compagnie nationale grecque en matière d'affrètement d'appareils et de personnel navigant. Face à une "liste noire" française officielle limitée à 5 noms et inutile, le Figaro a ratissé large : même la Grèce figure parmi les pays à risque !


Dans son communiqué, Olympic Airlines critique sévèrement les medias en général qu'il accuse de dresser et de publier des listes reprenant en les déformant des informations officielles des autorités de l'Aviation civile dont la fiabilité est sévèrement contrôlée. La direction d'OA annonce ainsi que ses services juridiques ont été saisis de ce dossier pour défendre la bonne réputation du transporteur national.

Le quotidien français rappelait qu'OA avait affrété cet été un avion de type Tristar à une compagnie des Emirats arabes unis, peu sûr et en provenance du Sierra Leone, et alors que l'appareil avait présenté des problèmes lors de son atterrissage à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris.

De son côté, la Fédération des association du Service de l'Aviation civile (OSYPA) informe avoir dénoncé en temps utile l'affrètement d'appareils à des pays tiers, de telles pratiques nuisant aux compagnies aériennes grecques.

Comme annoncé par le ministre français des Transports, Dominique Perben, la semaine dernière, une "liste noire" a été publiée lundi 29 août sur le site Internet de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Déception, la liste était composée de 5 compagnies qui n'existent plus sur le territoire français depuis longtemps, et qui de toute façon étant interdites, elles ne risquaient pas d'embarquer des passagers français. Autant dire que la "liste noire" était inutile pour le voyageur.

Le Figaro décide alors d'établir sa propre liste des compagnies à risques et des pays à éviter en faisant appel à des experts et surtout en s'inspirant d'un audit de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et d'un autre effectué par les Etats-Unis. Autant dire que cela ratisse large : parmi les Etats, plus de 30% des destinations sont dangereuses du fait des carences en matière de sécurité et d'administrations défaillantes! Y figurent des états comme l'Albanie, le Mali, le Belize, la Mongolie, la Biélorussie, le Botswana, la Birmanie, l'Ouganda, mais aussi le Portugal, la Hongrie, l'Argentine, la Serbie-et-Monténégro, la Bulgarie, et bien sûr la Grèce et Chypre.

C'est dans la liste des "37 transporteurs ayant connu des défaillances" que Olympic Airways est citée : "appareil défectueux affrété à Starjet, compagnie des Emirats Arabes Unis. L'avion, un vieux Lockheed Tristar, venait du Sierra Leone, pays dont l'aviation civile est déliquescente", y lit-on. Pas de chance en plus, proximité alphabétique oblige, Olympic figure juste à côté du turc Onur Air qui au printemps dernier avait défrayé la chronique en étant interdit simultanément en France, Allemagne, Suisse et Pays-Bas.

Autre compagnie grecque à figurer dans la liste, Alexandair, qui a été interdit de vol dernièrement par l'aviation civile grecque lors d'un vol Rennes-Roissy-Héraklion.

Toutefois, dans la liste officielle de la DGAC française, Olympique Airways fait bien partie des compagnies autorisées à desservir la France. Les autres compagnies grecques autorisées sont Aegean, Alexandair et Greece Airways, ainsi que les chypriotes Cyprus Airways, Eurocypria et Helios.

i-GR/ANA

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