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Les recettes budgétaires de la Grèce en net retard

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Par iNFO-GRECE,

Mauvaise nouvelle pour le Premier ministre, Costas Caramanlis, à quelques jours de son traditionnel discours de rentrée économique le 10 septembre à la Foire de Thessalonique. Selon le rapport de la Cour des comptes sur l'exécution du budget sur les 7 premiers mois de l'année publié mardi, les recettes nettes du budget ordinaire n'ont augmenté que de 3,7% au lieu des 11,4% inscrits au budget, mais grâce aux économies des ministères et le déficit budgétaire en baisse, M. Caramanlis devrait pouvoir annoncer, tout de même, qu'il n'y aura pas de nouveaux impôts.


Malgré le retard dans les rentrées de l'Etat, le déficit public est en baisse de 11,4% par rapport à la même période (janvier-juillet) de l'année dernière. Une amélioration due notamment à la réduction des dépenses primaires qui ont augmenté de seulement 2,5% alors que le budget prévoit une croissance de 4,9% annuelle.

Toutefois, les dépenses dues à la dette et la charge d'intérêts ont explosé atteignant 16% sur 7 mois alors qu'elles ne devaient progresser que de 3,5% sur l'année. Ainsi l'augmentation de l'ensemble des dépenses budgétaires est de 6%, ce qui est supérieur au taux de 4,6% inscrit au budget.

De plus, les recettes dues au programme d'investissements publics ont enregistré une baisse de 7,2% sur 7 mois, alors qu'elles auraient dû augmenter de 10,3% sur l'année, même si les dépenses engendrées par ce même programme ont baissé de 40,8% dépassant ainsi l'objectif budgétaire qui était d'une réduction annuelle de 15,4%.

C'est le même message de compression des dépenses que le ministre de l'Economie et des finances a adressé aux collectivités locales en rendant public mardi le rapport sur la formation et le dépôt du budget 2006 par les préfectures, lesquelles sont priées d'éviter de présenter un budget en déficit. Les préfectures sont également appelées à joindre au dépôt de leurs budgets au ministère de l'Economie des prévisions pour les années 2007 et 2008.

Bien que, quand les recettes se rarefient, il soit logique de restreindre les dépenses, une politique fondée que sur les coupes budgétaires risquerait à terme d'engendrer tous les paramètres d'un contexte de recession. Il est certain que le Premier ministre évitera de tracer une telle perspective dans son discours de rentrée économique et sociale à l'inauguration de la Foire Internationale de Thessalonique la semaine prochaine. D'autant que la mobilisation syndicale pour l'accuillir à la vice-capitale grecque s'annonce exceptionnelle.

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