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Chypre laisse planer l'ombre du veto sur l'adhésion de la Turquie à l'UE

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Par iNFO-GRECE,

Le gouvernement chypriote a jugé "inadmissible et nullement satisfaisant" l'avant-projet qu'a déposé la présidence britannique de l'Union européenne à la session actuelle des représentants permanents des Etats-membres de l'Union européenne (EE) qui se tient jeudi et vendredi à Newport, et laquelle doit publier une contre-déclaration en réponse à la déclaration unilatérale de la Turquie que cette dernière avait adjoint à la signature du protocole d'extension de l'union douanière avec les dix nouveaux Etats-membres pour signifier que sa signature ne valait pas reconnaissance de la République de Chypre.


Lors d'un point d'information jeudi l'après-midi, le porte-parole du gouvernement chypriote, Kypros Hrysostomidis, a déclaré que "l'attitude de la Grande-Bretagne n'est pas satisfaisante en ce qui nous concerne, elle n'a pas été affichée l'impartialité et l'objectivité nécessaires, au contraire elle a cherché à introduire dans la déclaration des éléments de la politique anglaise elle-même."

M. Hrysostomidis a souligné que les négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ne commenceront pas, si le cadre de négociation ne est pas discuté et convenu préalablement. Comme l'a mentionné le représentant de Chypre, l'avant-projet en question a finalement été refusé et il est attendu que la présidence britannique déposera vendredi au Conseil informel des ministres des Affaires étrangères de l'UE un nouvel avant-projet de contre-déclaration, que le ministres présents devront discuter.

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement grec, Giorgos Koumoutsakos, a dit que "la proposition britannique a besoin d'améliorations pour pouvoir couvrir les besoins d'une réponse claire de l'Union et exprimer l'esprit général qui existe entre les pays-membres."

De passage en Autriche, où il s'est entretenu mardi après-midi avec son homologue autrichien, Ursula Plassnik, et en route pour Newport, le ministre des Affaires étrangères de Chypre, George Iacovou avait indiqué que "nous revendiquerons, mais nous sommes disposes à un compromis qui garantira les droits de Chypre", tout en soulignant que l'objectif majeur de Chypre est d'obtenir une forte "contre-déclaration" à la déclaration de la Turquie.

M. Iacovou, qui conduit la délégation chypriote, a encore fait part de son inquiétude quant à la méthodologie qui sera suivie, tout d'abord après le retard de plusieurs semaines, de la part de la Turquie, de signer le Protocole d'extension de l'union douanière alors que les documents étaient prêts depuis longtemps ; cette signature ayant été suivie des vacances et "enfin il a été prévu que le COREPER ne discute pas de cette question mais que celle-ci soit abordée au conseil informel des ministres des AE, ce qui est irrégulier", a-t-il observé.

i-GR/CNA/ANA

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