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Fin de la crise au Patriarcat de Jérusalem. Mgr Théophilos élu nouveau patriarche

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Par iNFO-GRECE,

Le feuilleton rocambolesque qui a tenu la Une de l'actualité orthodoxe depuis 6 mois avec la destitution du Patriarche de Jérusalem Eirinaios, prend désormais fin avec l'élection lundi de Mgr Théophilos, jusqu'alors archevêque de Thabor, au trône du Patriarcat de Jérusalem. Le Saint Synode, composé de 14 prélats, réuni à Jérusalem dans l'Eglise de la Résurrection a élu à l'unanimité le nouveau patriarche ; à la veille de l'élection, les deux autres candidats s'étaient désistés en faveur de Mgr Théophilos.


Le nouveau Patriarche, âgé de 55 ans, est originaire de Messénie, et a notamment exercé dans le passé les fonctions de nonce du Saint Sépulcre au Qatar, avant d'être ordonné archevêque juste avant le déclenchement de la crise qui a secoué le Patriarcat de Jérusalem.

L'ex-patriarche de Jérusalem Eirineos a saisi le tribunal israélien de 1e instance, la veille de l'élection, demandant que soit annulée l'élection du nouveau patriarche. Le jugement était attendu lundi matin, une heure avant la convocation des autorités religieuses, mais le verdict ne faisait plus mystère, chacun ayant tiré un trait sur la période Eirinaios. Eirinaios avait été destitué par ses propres prélats après que 12 des 18 membres des évêques du Saint Synode aient voté en mars dernier une motion contre lui suite au mécontentement de la partie arabe et palestinienne provoqué par la location longue durée de terrains appartenant au patriarcat à des entrepreneurs israéliens.

Le refus d'Eirinaios d'obtempérer avait ramené en surface les irrégularités qui avaient entaché l'accession d'Eirinaios sur le trône et provoqué une série d'épisodes plus ou moins folkloriques qui ont obligé la police israélienne à intervenir à plusieurs reprises pour séparer les camps opposés qui en étaient venus aux mains pour le contrôle des clés des coffres et du pouvoir, tout en ouvrant une crise politique dans les relations avec le gouvernement d'Athènes et avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople.

Le Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem est de tradition chargé de la garde des Lieux Saints de Jérusalem et dispose d'un des plus importants patrimoines fonciers en Israël. Son rôle a une valeur symbolique de premier plan pour l'hellénisme et l'orthodoxie.

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a été des premiers à envoyer un télégramme de félicitations au nouveau patriarche. De son côté, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Panagiotis Scandalakis, a félicité le nouveau patriarche pour son élection et lui souhaite "d'exercer sa mission, véritablement très difficile, au bénéfice de ce patriarcat historique et de l'unité de ses fidèles". M. Scandalakis félicite également la Fraternité du Saint Sepulcre dans son ensemble pour avoir fait preuve "de réserve et de sagesse face aux défis de ces derniers mois".

L'archevêque d'Athènes et primat de Grèce, Mgr Christodoulos, a félicité également Mgr Théophilos pour son élection au Patriarcat de Jérusalem mettant notamment l'accent sur le fait que celle-ci a eu lieu à l'unanimité, ce qui "prouve la volonté de l'Eglise de Jérusalem d'aller de l'avant et de marcher, unie, vers l'avenir dans l'intérêt de l'Orthodoxie et de l'Hellénisme". Mgr Christodoulos souligne encore que le "rassemblement de la Fraternité du Saint Sépulcre autour de la personne du patriarche nouvellement élu -un prélat humble, spirituel, de valeur et capable de faire face aux problèmes sensibles- présume d'une nouvelle ère d'unité et de paix pour l'Eglise éprouvée de Jérusalem qui doit garder comme la prunelle de ses yeux ce qu'elle a acquit depuis des siècles".

Le ministre de l'Education et des Cultes, Marietta Giannakou, a envoyé un télégramme de félicitations au nouveau Patriarche de Jérusalem, lui souhaitant de mener à bien sa mission difficile "dans l'intérêt de l'unité de ses fidèles, de l'Orthodoxie et de ce patriarcat historique".

Le président du PASOK, Georges Papandreou, et le maire d'Athènes ont chacun félicite le Patriarche nouvellement élu M. Papandreou soulignant que l'élection à l'unanimité de Theophilos sur le trône patriarcal "nous remplis tous d'espoir qu'une nouvelle page sera tournée dans la marche du Patriarcat, après la période difficile qui vient d'être traversée". Mme Bakoyannis, de son côté, se déclarant convaincue que "sa personnalité [de Théophilos] sera d'une grande aide pour sortir le Patriarcat de Jérusalem de la récente crise et retrouver ses forces".

i-GR/ANA

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