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La partialité de l'administration publique au centre du débat parlementaire

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Par iNFO-GRECE,

"Le défi de la Grèce du 21e siècle est devant nous", a lancé le Premier ministre, Costas Caramanlis, ouvrant le débat parlementaire extraordinaire sur la politique gouvernementale en matière d'administration publique qui s'est déroulé mardi au Parlement à l'initiative du PASOK. L'opposition voulait dénoncer la persistance des phénomènes de collusion d'intérêts et de l'esprit partisan dans l'administration.


"La Grèce ne retourne pas en arrière", a poursuivi M. Caramanlis, soulignant que "la nouvelle gouvernance est prête à rompre avec les problèmes, changer et reformer, détachée de toute idée fixe, avec réalisme et prudence, sur la base d'un programme et d'un plan, ensemble avec la société et avec tous ceux qui sont visionnaires d'un lendemain meilleur pour les générations actuelles et futures".

M. Caramanlis a expliqué que les changements et les reformes ont été initiés et progressent, mais a averti que cet effort sera long, difficile, constant et rigoureux, et qu'il nécessitera une mobilisation la plus large pour construire un Etat social responsable et crédible, qui respectera le citoyen. "C'est cet engagement que nous avons pris", a dit M. Caramanlis, situant les grands enjeux que sont la limitation de la bureaucratie, la gouvernance électronique et la revalorisation des services offerts aux citoyens.

M. Caramanlis a annoncé la création de la "Commission centrale de simplification des procédures" en vue de lutter contre la bureaucratie, alors que "sont en préparation un cadre législatif pour le contrôle préventif des dispositions de réglementation, la levée du problème de foisonnement de lois, ainsi que l'évaluation des incidences des lois sur la compétitivité et la mise en oeuvre du principe de l'égalité entre femmes et hommes".

"Aujourd'hui", a poursuivi sur sa lancée le chef du gouvernement, "nous sommes appelés à combattre l'infiltration partisane dans l'Etat, la bureaucratie et la corruption qu'a laissé derrière lui le PASOK".

Insistant sur le problème de la transparence et de la gestion loyale dans l'administration publique, M. Caramanlis a cité un contrôle ayant mis à jour "2.800 cas de producteurs d'huiles décédés qui continuaient à percevoir des subventions".

Le président du PASOK, Georges Papandreou, a d'emblée accusé le gouvernement d'exercer un contrôle asphyxiant sur tous les services publics affirmant que "le pouvoir pour le pouvoir est la seule préoccupation du gouvernement qui, pour ce faire, n'hésite pas à procéder à des coopérations avec des intérêts que par le passé il considérait comme appartenant au monde des collusions d'intérêt".

"Les deux grands partis, ND (Nea Dimokratia) et PASOK, veulent sincèrement apporter des changements dans l'administration publique mais ne peuvent se libérer de la répartition du butin que représente la fonction publique", a estimé de son côté le SG du KKE, Aleka Papariga, dans son intervention, insistant que "les fonctionnaires garantissent -jusqu'a un certain point- une base électorale".

"Les gouvernements changent, les politiques malsaines restent, les gouvernements partent mais l'Etat des nôtres reste", a dit quant a lui le président de Synaspismos, Alecos Alavanos, estimant que "l'esprit partisan est à la tête et à la base de l'administration publique".

i-GR/ANA

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