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Grèves dans les banques : prolongations jusqu'à vendredi, jour de grève générale

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Par iNFO-GRECE,

Le secrétariat exécutif de la Fédération des employés de banques (OTOE) a annoncé mardi la reconduction de la grève de 48 heures, soit jusqu'à vendredi date où la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE) prendra la relève avec un mot d'ordre de grève nationale pour protester contre la politique du gouvernement en matière de sécurité sociale et de droits du travail.


L'OTOE a également décidé de mettre en place un service minimum renforcé dans un certain nombre d'agences des banques Emporiki Bank, Banque Agricole et Banque Nationale, afin de permettre le paiement des retraites et des allocations chômage.

Le syndicat a enfin annoncé être bientôt prêt à exercer un recours en justice contre les banques, où il attaquera les règles de fonctionnement des caisses de sécurité sociale, et à saisir la justice grecque et européenne, ainsi que les instances de l'Organisation internationale du Travail (OIT), dans le but d'obtenir l'annulation du projet de loi controversé.

Vendredi la GSEE a appellé à une grève nationale de 24 heures, tandis que l'ADEDY (syndicat des fonctionnaires) a annoncé une grève de 3 heures afin de permettre à ses syndiqués de se rendre aux manifestations de soutien organisées par la GSEE.

Des fortes perturbations sont ainsi attendues dans les transports publics de la capitale, tandis que, outre les retraités et le grand public habitué déjà des mythiques files d'attente en temps normal de fonctionnement, les commerçants se plaignent des répercutions de la grève, dans la mesure où ils ne peuvent pas présenter les chèques à l'encaissement. Des sérieux problèmes apparaissent aussi dans le domaine de l'import-export suite à l'impossibilité d'effectuer les paiements des fournisseurs.

Concernant les voyageurs, les distributeurs automatiques sont supposés fonctionner, mais ils ne sont pas à l'abri d'un manque de réapprovisionnement. Donc, prudence, si vous devez voyager cette semaine, prévoyez des liquidités suffisantes.

Le ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Theodore Roussopoulos, a déclaré mardi a propos de la grève prolongée des employés de banques que "les travailleurs exercent leur droit légal, mais que le gouvernement a épuisé la discussion sur ce sujet et a abouti à des amendements législatifs déterminés".

Concernant la question de la caisse des employés de banques, M. Roussopoulos a répondu que la loi Reppas (du précédent gouvernement PASOK) s'applique et stipule "que toutes les caisses devront s'intégrer à la principale caisse de sécurité sociale (IKA) d'ici 2008". "Le gouvernement a discuté avec la Commission européenne de la sécurité sociale des banques, comme il l'a fait précédemment pour l'Office des Télécommunications de Grèce (OTE)", a-t-il ajouté.

M. Roussopoulos a expliqué qu'il "s'agit de questions qui se rapportent à la viabilité des caisses de sécurité sociale, si personne ne pense à l'avenir, cela peut aboutir dès maintenant aux conséquences les plus fâcheuses" et souligné que "c'est en ce sens que le gouvernement a appelé les employés de banques à penser à l'avenir, pour eux-mêmes, pour les générations à venir et pour l'économie nationale".

M. Roussopoulos a enfin précisé que les banques paieront une grande part du coût, de sorte que leur caisse évolue de façon optimale.

Grève des dockers du Pirée

Le Secrétaire Général du ministère de l'Economie et des Finances, Constantin Michalos, et le DG des Douanes, Ilias Roussakis, ont donné des instructions pour le dédouanement de marchandises dans des installations douanières bien précises en dehors des installations de l'Organisme portuaire du Pirée (OLP), dont les dockers sont depuis plusieurs jours en grève, selon un communique du ministère mardi.

Entre temps, la Fédération des Représentants commerciaux d'Athènes a protesté auprès du ministre de la Marine marchande, Manolis Kefalogiannis, contre les difficultés économiques et administratives créées pour les sociétés de la branche en raison des mobilisations prolongées des dockers.

La Fédération souligne que ces mobilisations des dockers, dont elle critique l'intransigeance des dirigeants, provoquent des pertes de recettes pour le port du Pirée qui atteignent 1,5 million d'euros par semaine. La Fédération demande l'intervention du ministère en vue de trouver une solution adéquate.

i-GR/ANA

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