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La présidence luxembourgeoise rappelle à la Turquie ses obligations relatives au processus d'adhésion

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Par iNFO-GRECE,

Le Conseil d'association UE-Turquie réuni mardi à Luxembourg a rappelé à la Turquie ses engagements à signer le protocole d'Ankara étendant l'accord d'union douanière aux 10 nouveaux Etats-membres, dont Chypre. Pour la première fois, le Conseil demande la réouverture de la Faculté de théologie de Halkis et mentionne la communauté grecque d'Imvros et Tenedos, les seules îles de l'Egée restées sous administration turque à la fin de l'Empire ottoman.


Le Conseil d'Association UE-Turquie a remis un document au ministre turc des AE, Abdullah Gul, rappelant les positions communes des "25" relatives à l'adhésion de la Turquie à l'UE et qui constitue la dernière phase avant la nouvelle étape dans les relations entre l'union européenne et la Turquie qui commence le 3 octobre 2005, début des négociations d'adhésion.

Le Conseil d'association UE-Turquie encourage notamment la Turquie à signer le protocole d'Ankara étendant l'accord d'union douanière aux 10 nouveaux Etats-membres, dont Chypre, le plus rapidement possible ainsi que son application qui est considérée comme une étape dans la normalisation des relations de la Turquie avec Chypre et les autres nouveaux pays-membres. Il est également fait mention à la nécessité d'une normalisation des relations bilatérales de la Turquie avec tous les autres Etats membres de l'UE, alors que l'UE souligne attendre de la Turquie un soutien constant aux efforts déployés pour le règlement de la question chypriote qui devra être basée sur les résolutions de l'ONU et en accord avec les principes de l'UE. L'UE encourage également la Turquie à modifier sa politique qui vise à empêcher la participation de Chypre à divers organismes internationaux où elle dispose du droit de vote.

Au chapitre des relations greco-turques, le document de l'UE souligne la nécessite d'une intensification des efforts de la Turquie pour le contrôle politique du pouvoir militaire ainsi que de l'élaboration d'une stratégie nationale de la Turquie, car "désormais ses relations avec les pays voisins seront déterminés dans le cadre de décisions politiques et non de décisions prises par les forces armées". Les mesures de confiance entre la Grèce et la Turquie sont également évoquées, ainsi que les efforts qui sont déployés pour le règlement des différends frontaliers par des moyens pacifiques et sur la base de la Charte des Nations unies. L'UE invite en outre la Turquie à éviter tout acte qui pourrait influencer négativement le règlement pacifique des différends avec d'autres pays.

Enfin, l'UE demande la réouverture de la Faculté de théologie de Halkis et mentionne, pour la première fois, la communauté grecque d'Imvros et Tenedos en appelant la Turquie à cesser de provoquer des problèmes aux minorités non musulmanes.

Le ministre des affaires étrangères du Luxembourg et président en exercice du Conseil de l'union européenne, Jean Asselborn, a insisté sur la mise en application effective des diverses mesures annoncées par la Turquie. "La présidence fait bon accueil au fait que le protocole relatif à l'adaptation de l'accord d'Ankara a été parafé par la Turquie et nous attendons maintenant sa signature et exécution. Nous attendons également avec l'intérêt l'entrée en vigueur des derniers textes législatifs mentionnés dans la recommandation de la Commission d'octobre 2004", écrit-il dans sa déclaration accompagnant la remise du document du Conseil, rappelant que la Commission publiera probablement en Juin une ébauche du mandat de négociation. "L'exécution résolue, efficace et complète des réformes sera un facteur de détermination dans le succès du procédé global d'accession ", conclue M. Asselborn.

"Le choix stratégique de la Grèce en ce qui concerne les relations UE-Turquie en constitue un soutien sincère de l'optique européenne du pays voisin", a déclaré, pour sa part, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Yannis Valinakis, présent à Luxembourg, estimant que la position soutenue aujourd'hui par l'UE détermine clairement le cadre dans lequel doit agir dès à présent la Turquie, non seulement a l'intérieur de ses frontières, mais aussi en ce qui concerne son attitude au face à la Grèce et à Chypre.

i-GR/ANA

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