Aller au contenu principal

Prévisions économiques de la Commission européenne sur la Grèce : le bonus olympique est fini !

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

La Grèce enregistrera un déficit budgétaire de 4,5% et 4,4% et une croissance de 2,9% et 3,1% respectivement en 2005 et 2006, selon les estimations de la Commission européenne qui a publié lundi ses prévisions économiques de printemps pour 2005-2006, lesquelles ne prennent toutefois pas en compte, pour ce qui est de la Grèce, le train de mesures fiscales annoncé à la fin mars par le gouvernement grec. Toutefois avec une progression du salaire moyen d'au moins 5% et… supérieur à la productivité, la vie continuera à être belle.


Selon ces évaluations, la dette publique grecque devrait être ramenée successivement à 110,5% du PIB en 2005 et à 108,9% du PIB en 2006, alors que le chômage devrait se situer à 10,5% et 10,3% respectivement aux mêmes dates. L'indice harmonisé des prix à la consommation serait stable quant à lui à 3,2% pour les deux années. Concernant la marche des finances publiques, la Commission souligne qu'en vertu des données qui lui ont été soumises le 1er mars, le déficit budgétaire grec à atteint 6,1% du PIB en 2004. Dans une note relative, l'exécutif de l'UE précise que Eurostat n'a pas encore ratifié les données sur le déficit en raison de certains points de détail à clarifier au sujet de l'inscription des financements communautaires. Selon Eurostat, les dépenses liées à l'organisation des JO, mais aussi les dépenses pour la santé concernant les années précédentes, ne peuvent pas être jugées définitives, de sorte que le chiffre final du déficit pourrait être encore plus élevé.

Le chapitre des prévisions de la Commission consacre à la Grèce et intitule "Le bonus des JO se réduit" examine quatre volets de l'économie grecque", la situation en 2004, les perspectives pour 2005 et 2006, la situation sur le marché du travail et l'évolution des prix et, enfin, la marche des finances publiques.

Selon les conclusions de la Commission pour l'année 2004, l'activité économique est restée forte malgré un ralentissement constaté par rapport aux années précédentes, grâce notamment à une demande intérieure accrue. Toutefois, les exportations grecques ont présenté une détérioration, ce qui reflète, selon la Commission, le problème de compétitivité de l'industrie grecque. Sur le front de l'inflation, la Commission prend note d'une reprise des pressions inflationnistes dues à la hausse du prix du pétrole et du coût du travail, après une période de baisse l'été 2004.

Concernant les perspectives pour 2005 et 2006, la Commission estime que les coupes budgétaires et l'effritement du "bonus olympique" constitueront les deux aspects-clé de l'économie grecque, alors que les investissements privés devraient repartir à la suite de la reforme fiscale du gouvernement dont profiteront les sociétés. La Commission s'attend enfin à une baisse de la consommation privée, suite à la baisse de l'indice de confiance économique à la fin 2004.

Sur le front de l'emploi, l'activité économique en hausse en 2005 et 2006, laquelle sera plus forte que la moyenne communautaire, s'accompagnera d'une stimulation de l'emploi, le rythme d'augmentation des postes de travail devant néanmoins être moins fort, en particulier dans les services.

Enfin, la Commission note qu'après les accords jugés "généreux" sur les salaires pour 2004-2005, essentiellement dans la fonction publique, le salaire moyen par habitant continuera à croître à un rythme supérieur à 5% en 2005, soit un rythme supérieur à la productivité, cette tendance devant se poursuivre en 2006.

Soyez le premier à noter cet article