Plisson scrute les plis de la Grèce

Le célèbre photographe "peintre de la Marine", quitte pour un moment le large de l'Atlantique pour prendre la hauteur. Trois jours de voyage ! C’est en hélicoptère, que Philippe Plisson s’est rendu à Athènes depuis son QG de La Trinité-sur-Mer. Pour le plaisir de voler au-dessus de la Méditerranée, mais aussi pour répondre au défi lancé par la mairie d'Athènes : saisir le portrait de la capitale grecque vue du ciel 6 mois avant les JO.

Comme à son habitude, Philippe Plisson a rempli sa mission avec gourmandise et passion. Car il ne s’agissait pas de montrer la ville en chantier - le photographe s’est refusé à montrer ou à vendre des clichés des stades en construction ou des artères inachevées malgré les pressions des médias. Mais au contraire de révéler la capitale grecque comme elle n’a jamais été vue, grâce aux angles originaux que lui permet de prendre sa « machine volante » maniée avec dextérité par son pilote personnel.

Au fil des vols, Philippe Plisson a appris à aimer la ville. Le résultat est là, sous la forme d’un livre - Athènes entre le ciel et la mer - et surtout d’une grande exposition à Gazi (Technoupoli, Athènes). Affichées en grand format dans la cour de l’ancienne usine à gaz, les photographies prennent toute leur ampleur. Tantôt classiques comme ces vues de l’Acropole projetée sur la mer. Tantôt graphiques et surprenantes lorsque Plisson joue avec les formes et les couleurs de la ville. Sous son regard, le petit port circulaire de Pashalimano se métamorphose en flocon de neige, ou les containers alignés du Pirée en un joli damier coloré.

i-GR/Maud Vidal-Naquet