"Je ne suis pas Athénien, mais un citoyen du monde", la phrase célèbre de Socrate, un des plus grands philosophes de l'Antiquité, a été confirmée vendredi soir à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des 28e Jeux olympiques d'Athènes. La plus grande célébration de l'humanité a commencé à 20h45 très précises, le 13 août, au Stade olympique d'Athènes, ces Jeux de la 28e Olympiade marquant leur retour dans leur pays natal et dans la ville de leur renaissance au 19e siècle.
C'est en présence notamment du président de la République, Costis Stephanopoulos, du premier ministre, Costas Caramanlis, du président du CIO, Jacques Rogge, et de la présidente du Comite d'organisation des JO "Athènes 2004", Gianna Angelopoulos-Daskalaki, que des milliers d'invités émerveillés par l'architecture du Stade, 35 chefs d'Etat et de gouvernement et couples royaux présents dans le Stade olympique, mais aussi des millions de téléspectateurs du monde entier que s'est déroulé le spectacle fantastique crée par le metteur en scène et chorégraphe de 40 ans, Dimitris Papaioannou.
Un spectacle auquel ont participé 8.000 artistes volontaires et 2.000 volontaires venant de 31 pays, des assistants techniques.
L'eau, le feu, l'air et la terre étaient pour les philosophes pré-socratiques les principes naturels du monde, et ce sont ces éléments, au centre desquels se trouve l'homme, qui ont dominé la cérémonie d'ouverture dont l'esthétique a représenté l'esprit de la Grèce à travers un parcours onirique dans la pensée hellène et sa culture. Une comète est venue allumer les cinq anneaux olympiques, au centre du Stade, alors que sur le rythme des battements du c½ur, le bruit des 400 tambours augmentait et portait à son comble l'atmosphère chargée d'émotion. Un centaure lumineux visait de son javelot une figure cycladique ou s'imprimait, après des formules mathématiques, l'image d'un cerveau humain, pour laisser ensuite la place à un Kouros qui, en se divisant en quatre morceaux, a crée finalement un grand cortège de "chars" transportant des céramiques humaines transmettant toute l'histoire de la Grèce.
Cette représentation, ces tableaux vivants, ont été suivis par le défilé des délégations sportives des 202 pays participant aux JO.
Commentaires élogieux dans la presse étrangère
Les Chypriotes ont regardé en masse hier soir la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de 2004, retransmises par la chaîne chypriote, RIK alors que les principaux journaux ont décrit avec enthousiasme le spectacle.
Le journal "Le citoyen" (Politis) titre "l'exploit", tandis que le quotidien "Simerini" parle de "renaissance olympique", le "Cyprus Mail" anglophone qualifiant la cérémonie de "fantasmagorique".
Les journalistes de la presse étrangère, qui ont assiste à la Cérémonie d'ouverture des 28e JO, se sont déclarés très impressionnes.
L'agence Reuters écrivait que la Cérémonie avait été marquée "par un mélange théâtral de Grèce antique et moderne", le plus grand journal sportif d'Italie, Gazetta Dello Sport titrait "Frisson à Athènes. Magnificence. Émotion, un spectacle unique riche en couleurs, en images et en symboles", et la chaîne américaine NBC de déclarer "Cérémonie brillante à Athènes, les Jeux reviennent chez eux", l'AFP, quant à elle, qualifiait la cérémonie d'"Hymne olympique à la Grèce antique et moderne".
Le correspondant sportif de Reuters à Athènes, John Mihafey, qui s'est senti privilégié d'assister aux JO d'Athènes, a déclaré à l'ANA que "c'était la cérémonie la plus raffinée et la plus spectaculaire de toutes celles dont j'ai été le spectateur, et j'ai couvert 6 Olympiades", ajoutant que "Athènes est la flamme qui a allumé le monde".
Enfin, le journaliste sportif du quotidien allemand "Suddeutsche Zeitung", Thomas Hann, a quant à lui estimé que "c'était la meilleure cérémonie" à laquelle il ait jamais assisté, et le correspondant du site web "USA Today", Adam Hirshfield, a dit que "c'était quelque chose d'authentique, de très grec, de très beau".
Enfin, les présentateurs de la chaîne de télévision américaine NBC, Bob Kostas et Keiti Kourik, après avoir affirmé que "les JO sont revenus chez eux", ont accordé, au cours de leur reportage sur la cérémonie d'ouverture, une importance toute spéciale au terrorisme et aux mesures prises pour assurer la sécurité des JO, alors qu'évoquant l'"anti-américanisme" du peuple grec, ils se sont étonnés des applaudissements nourris du public au passage de la délégation américaine.
i-GR/ANA