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La Commission européenne demande des sanctions envers la Grèce pour déficit excessif

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Par iNFO-GRECE,

Comme il était attendu, la Commission européenne a lancé la procédure prévue en cas de dépassement du plafond fixé pour le critère du déficit budgétaire par le Pacte de stabilité et de croissance de l'UE, en rendant public mercredi son rapport sur la situation budgétaire de l'économie grecque, après révision des données statistiques, les premières fournies en pleine campagne électorale des législatives grecques ayant été un tantinet trop optimistes.


Ce rapport, élaboré sur initiative du commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, consiste essentiellement en un inventaire des principaux agrégats économiques de la Grèce, leur analyse, et il est suivi par un certain nombre de recommandations. Il fait suite à la notification des données révisées du déficit budgétaire évalué à 3,2% du PIB et de la dette publique à 103% pour l'année 2003, chiffres confirmés par Eurostat le 7 mai dernier.

Le rapport sera soumis à l'examen du Comité économique et monétaire de l'UE dans les deux prochaines semaines, afin de connaître l'avis des Etats-membres sur la situation économique de la Grèce. Par la suite, c'est en juin que Bruxelles soumettra son rapport avec recommandations au Conseil Ecofin, lequel sera chargé de prendre les décisions définitives le 5 juillet.

Le rapport de la Commission sur l'économie grecque, un camouflet pour le précédent gouvernement, selon Alogoskoufis

"Le rapport de la Commission européenne sur l'économie grecque est un camouflet pour le précédent gouvernement. Il souligne le déraillement des finances publiques par sa politique irresponsable", a déclaré mercredi le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, à la suite de la publication à Bruxelles du rapport de l'exécutif européen sur l'économie grecque.

Le principal parti de l'opposition et son président "jouent dans un spectacle de l'absurde et offensent l'intelligence des citoyens. Ils devraient se taire, voire demander pardon pour les problèmes qu'ils ont crées", a encore déclaré le ministre, ajoutant que "les Grecs connaissent la vérité et qu'ils donneront leur réponse au PASOK aux élections (européennes de juin, ndlr)".

Précisant la position du gouvernement sur cette question, M. Alogoskoufis a annoncé que "le gouvernement saura affronter les problèmes dont il a hérité, en concrétisant son programme pour la croissance, l'emploi et la cohésion sociale".

Pour sa part, Synaspismos (gauche radicale) rappelle dans un communiqué qu'il avait dénoncé en temps opportun la situation économique, les alchimies et la "double comptabilité" dans la gestion des comptes de l'Etat, estimant par ailleurs que le rapport de la Commission "offre un alibi au gouvernement actuel pour poursuivre une politique d'austérité".

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