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Rapport de l'OCDE sur la Grèce: La croissance restera forte, l'inflation résiste

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Par iNFO-GRECE,

La Grèce continuera à bénéficier d'une croissance élevée même après 2003, où le taux s'est chiffré à 4,2% grâce à une forte demande intérieure qui a compensé largement des exportations, restées, elles, très limitées, selon le dernier rapport semestriel de l'OCDE pour la Grèce. Le ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, a dit ne pas craindre les mesures de la Commission après la réévaluation par Eurostat du déficit budgétaire de la Grèce en deçà des 3% du Pacte de stabilité.


Selon le rapport de l'OCDE, la croissance connaîtra certes un léger ralentissement en 2004-2005, avec des taux respectifs de 4,0% et 3,5%, résultant essentiellement du fait que les investissements liés aux JO de 2004 s'achèvent, alors que l'inflation continuera à résister ces deux mêmes années, avec un taux moyen de l'ordre des 3,2%.

Le rapport souligne que la réalisation des objectifs d'adaptation budgétaire et de réduction de la dette en pourcentage du PIB présuppose un contrôle plus sévère des finances publiques et, plus généralement dans ce contexte, l'achèvement de la reforme du système de retraites et du système de fiscalité, tout comme l'amélioration de la rentabilité de la fonction publique.

Pour la première fois, l'OCDE préconise des mesures pour le renforcement de la flexibilité sur le marché du travail, la stimulation de la compétitivité et de l'innovation, de sorte à garantir une croissance sans inflation et la convergence à moyen terme des salaires grecs avec les salaires européens.

Concernant le déficit public, l'OCDE estime que le déficit réactualisé oscille autour de 3% du PIB, essentiellement en raison des dépassements dans les dépenses publiques qui résultent en partie du coût de l'organisation des JO, ainsi qu'à des paiements communautaires moins importants qu'attendus pour le financement des investissements publics.

La Grèce fera tout le nécessaire pour que son déficit public recule en deçà des 3% en 2004, à déclaré le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, mardi à ses homologues du Conseil ECOFIN qui se tient actuellement à Athènes, insistant sur l'attachement du gouvernement grec à une transparence optimale dans ce dossier et son engagement ferme de faire tout le nécessaire - surtout sur le front des dépenses primaires.

M. Alogoskoufis a indiqué que les réajustements et corrections nécessaires seront intègres dans un programme économique triennal général ciblant la stabilité et la croissance de l'économie grecque. Le gouvernement devrait adopter prochainement un train de mesures visant à renforcer les activités économiques jugées particulièrement exposées à la conjoncture et à la concurrence internationale - tourisme et services, notamment - afin de faire face au ralentissement attendu des rythmes de croissance après la fin des JO.

Réfutant l'existence d'un climat négatif dans l'économie grecque, le ministre a indiqué que la situation budgétaire de la Grèce a été alourdie les deux dernières années par les dépenses consacrées aux JO "qui n'ont qu'un caractère conjoncturel, mais qui atteignent 1,5% du PIB", a-t-il dit.

S'exprimant sur la récente réévaluation à la hausse du déficit budgétaire grec par Eurostat, dépassant désormais les 3% du Pacte de stabilite et de croissance, le ministre a ne pas craindre "démesurément" ce que décidera dorénavant la Commission, étant donne que "tant le Pacte de stabilité que le climat plus général, qui existe ces derniers mois en Europe, donnent des marges de flexibilité".

La Commission présentera mercredi prochain son rapport sur la situation budgétaire en Grèce. Le texte sera ensuite débattu au sein du Comite monétaire, pour être examiné en juillet par le Conseil des ministres de l'Economie des "25".

i-GR/ANA

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