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Le manque d'ambition fatal à Olympiakos, grosse déception de l'AEK à Monaco

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Par iNFO-GRECE,

Olympiakos ne va pas oublier de si tôt le Tchèque Pavel Nedved de la Juve. Malgré un jeu honnorable, mais qui visiblement visait seulement le match nul, les Piréotes ont dû s'incliner face aux Turinois. AEK, elle, est rentrée de Monaco avec une cuisante défaite 4-0.


OLYMPIAKOS CFP 1 - 2 JUVENTUS

Après leur contre-performance d'il y a 15 jours à San Sebastian, les joueurs d'Olympiakos se devaient à tout prix de faire un résultat face à l'ogre de ce groupe D, la Juventus de Turin. Malheureusement, alors que le réalisateur annonçait à quelques minutes du coup d'envoi un duel de buteurs entre Trezeguet (17 buts en 35 matches de CL) et Giovanni (11 buts en 30 matches), c'est le stratège tchèque Pavel Nedved qui a marqué par 2 fois et anéanti les espoirs de qualification des Grecs.

Tout avait pourtant bien commencé puisqu'à la conclusion de 10 premières minutes à l'avantage des joueurs du Pirée, avec notamment une première frappe de Venetidis et une belle percée de Giovanni repris illégalement à l'entrée de la surface, c'est Stoltidis qui va se retrouver à la réception d'un centre parfait de Karembeu et propulser le ballon dans les filets d'un Gianluigi Buffon pas très bien sur ses appuis (11'). Ce but vient concrétiser la domination des Grecs, bien en place avec Giovanni en point d'appui et la titularisation du jeune Uruguayen Castillo en soutien, tandis que Djordjevic donne le tournis à la défense italienne sur son côté gauche. Quelques minutes plus tard, le brésilien d'OSFP va surprendre tout le monde en coupant la trajectoire d'un nouveau centre de Karembeu mais sa reprise passe juste au-dessus de la barre transversale.
Malheureusement alors que les joueurs de la Juve paraissent endormis, voire apathiques, ils vont trouver l'égalisation sur un coup-franc puissant de Nedved, qui trompe bizarrement Katergiannakis sur son côté fermé, le mur n'étant pas idéalement placé...(22') Les rouge et blanc reprennent ensuite leur domination sans toutefois se créer d'occasions franches. Pantos va ainsi se retrouver 2 fois en bonne position de tir, d'abord sur une frappe trop enlevée consécutive à un coup-franc astucieusement joué en retrait de Djordjevic (28'), puis à la conclusion d'une belle action collective mais il manque de vivacité et son ballon est dévié in extremis en corner (35'). Ce sont même les Turinois qui vont se créer la meilleure occasion en fin de mi-temps, mais le but de Trezeguet est fort logiquement refusé pour hors-jeu (41').

Ces 45 premières minutes auront finalement été marquées par une domination territoriale des joueurs du Pirée, qui ont cependant eu le tort de trop chercher à perforer la défense adverse alors qu'ils se trouvaient en bonne position de tir, à l'image d'un Djordjevic visiblement pas en confiance. Quant aux joueurs Italiens, ils sont bien en place et se contentent généralement de faire des fautes mineures à 30-35 m de leur but (15 fautes à 7 pour la Juventus à la pause), généralement sans même chercher à contre-attaquer.

A la reprise les Grecs vont attaquer pied au plancher et Djordjevic va même se créer 3 opportunités de scorer en l'espace de 10 minutes. A la 47', son coup-franc pourtant excentré va prendre en défaut le mur turinois et surtout Buffon, d'abord sauvé par son montant gauche avant de détourner miraculeusement du bout du pied la reprise de Stoltidis qui avait bien suivi. A la 50', le Serbe se présente seul face à Buffon et le dribble... avant que l'arbitre n'arrête l'action sur un hors-jeu de position de Giovanni qui ne faisait pas action de jeu... discutable! A la 54', il place une belle frappe à raz de terre des 25 m mais Buffon dévie le ballon du bout des doigts en corner. Entre-temps sur une contre-attaque rondement menée par les Italiens, Nedved centre au cordeau pour Trezeguet, heureusement trop court de quelques centimètres (49').
Après cette bonne entame de seconde mi-temps, les joueurs du Pirée vont rapidement montrer des signes de fatigue. Appiah est ainsi tout près de donner l'avantage aux siens sur un coup-franc de Nedved mais il ne peut assurer sa reprise et Katergiannakis s'interpose (62').
A la 66' c'est le tournant du match; Protasov décide de remplacer Mavrogenidis poste pour poste par Georgiadis, mais surtout Giovanni par Gonias... Olympiakos annonce la couleur, on se contente de préserver le match nul! Logiquement ce sont donc les Turinois qui vont prendre le contrôle des opérations, alors qu'ils n'en demandaient pas tant, et ce n'est pas la rentrée de Tatsis à la place de Castillo, pris de crampes (75'), qui va y changer quoi que ce soit.
C'est d'abord une inspiration géniale de Miccoli, nouvel entrant, qui voit Katergiannakis avancé et pique son ballon qui vient finalement s'échouer sur la barre transversale (77'). Sur l'action suivante, la défense des rouge et blanc cafouille et le ballon parvient à Nedved à l'entrée de la surface, qui fusille le portier grec (79').

A 2-1 en faveur de la Juve, le sort du match est scellé, on sent que les joueurs du Pirée ne reviendront pas et ce sont au contraire les Italiens qui se contentent de gérer tranquillement cette fin de partie en faisant tourner le ballon jusqu'au coup de sifflet final, malgré un dernier sursaut des Grecs dans les dernières secondes et une frappe de Karembeu qui frôle le montant droit des buts de Buffon.

Les joueurs d'Olympiakos auront donc finalement commis la même erreur que face à la Real Sociedad en se contentant du match nul alors qu'ils avaient les moyens de mettre en danger leur adversaire voire même de l'emporter. Au rayon individuel, de nombreuses satisfactions. On citera tout d'abord Karembeu et Djordjevic. Le français fut dans tous les bons coups, il a donné 2 ballons de buts à Stoltidis et Giovanni, a mis sous l'éteignoir le Néerlandais Davids, s'est appliqué dans ses relances et a même tenté en vain de galvaniser ses troupes en fin de matches. Le Serbe a quant à lui constamment provoqué la défense adverse et s'est créé à lui tout seul une bonne moitié des occasions de son équipe sans toutefois trouver la faille. Quant à la charnière centrale, elle a parfaitement muselé Trezeguet et DiVaio avant de se retrouver malheureusement prise en défaut sur le 2° but turinois.

Dans l'autre match du groupe, ce sont les Espagnols de la Real Sociedad qui l'ont emporté logiquement 2-1 à Istanbul face au Galatasaray (buts de Kovacevic 3', Xabi Alonso 72' / Hakan Sukur 61'). Autant dire que les 2 qualifiés sont quasiment connus dans ce groupe puisqu' Italiens et Espagnols comptent déjà 6 points en 2 rencontres. Seule satisfaction pour Olympiakos, les Turcs sont largement à leur portée et il faudra dorénavant viser la 3° place, objectif plus réaliste. Pour cela il faudra à tout prix faire un résultat à Istanbul dans 15 jours, et Protasov devra surtout réaliser que son équipe est bien meilleure quand elle joue avec 2 attaquants et non quand elle pratique un football contre-nature avec une seule pointe...

OLYMPIAKOS: Katergiannakis (4) - Pantos (6,5), Antzas (6,5), Kostoulas (6), Venetidis (5,5) - Karembeu (7,5), Stoltidis (5,5) - Mavrogenidis (4,5) (> Georgiaidis 66'), Djordjevic (7) - Castillo (5) (> Tatsis 75'), Giovanni (5) (> Gonias 66')
Avertissements: Castillo (40' tacle appuyé sur Davids), Gonias (70' tacle par derrière sur Miccoli)


AS MONACO 4 - 0 AEK ATHENES

Grosse contre-performance également pour l'autre équipe grecque engagée en Ligue des Champions qui jouait ce mardi. Les joueurs de l'AEK n'ont pas démérité mais ont bu la tasse en Principauté, la faute à des errements défensifs qui ne pardonnent pas à ce niveau.

Le fil du match:

1' Okkas se présente seul face à Roma mais son tir passe au raz du poteau
6' la tête d'Okkas s'écrase sur le montant gauche de Roma alors que celui-ci était battu
14' Rodriguez devance la sortie de Chiotis mais son coup de tête passe largement à côté des buts
23' centre d'Evra pour Adebayor, Chiotis passe complètement au travers et Giuly à l'entrée de la surface catapulte le ballon au fond des filets MONACO 1 - AEK 0
24' grosse faute d'Amponsah sur Adebayor dans la surface de réparation grecque mais l'arbitre ne bronche pas
25' frappe au-dessus de Katsouranis, en bonne position
27' corner de Rothen pour la tête de Sqillaci qui échoue sur la transversale mais Morientes est à l'affut aux 6m pour doubler la mise MONACO 2 - AEK 0
29' gros travail de Morientes dans la surface qui remet en retrait à Rothen qui ne trouve pas le cadre
34' sur un énième centre de Rothen, Adebayor devance la sortie de Chiotis mais son coup de tête passe une nouvelle fois à côté
43' un superbe coup-franc de Georgatos trouve Maladenis seul aux 6m de Monaco mais il lui manque quelques cm pour pouvoir ajuster sa reprise de volée
49' Rothen lance Adebayor sur le côté gauche mais son centre en retrait traverse toute la défense grecque sans trouver preneur
56' corner de Rothen pour la tête de Morientes qui trompe Chiotis, impuissant MONACO 3 - AEK 0
63' encore un excellent coup-franc de Georgatos, mais Zagorakis manque le cadre
80' Okkas bute sur Roma, le ballon revient dans les pieds de Liberopoulos qui manque le cadre alors que le portier monégasque était battu
86' nouvelle occasion manquée pour Okkas, pourtant bien démarqué dans la surface de réparation adverse suite à un centre de Georgatos; sur le contre Giuly décale Prso qui envoie un missile dans la lucarne de Chiotis MONACO 4 - AEK 0

Au vu du match, le score paraît bien sévère pour les joueurs de l'AEK qui n'ont pas démérité et n'ont jamais été ridicules dans le jeu. Malheureusement, la défense est complètement passée au travers, à l'image de Chiotis, et les jaune et noir n'ont jamais résolu le problème Rothen sur le flanc gauche de l'attaque monégasque. Les attaqants grecs se sont créé de nombreuses occasions mais ont fait preuve d'un manque de réussite évident, voire de maladresse, à l'image du Chypriote Okkas, qui a plusieurs fois mis le feu dans la défense monégasque.
Dans l'autre rencontre de ce groupe, La Corogne s'est facilement imposée 2-0 face au PSV Eindhoven (buts de Sergio 20' et Pandiani 51' sur pen.).

Tout n'est pas perdu dans ce groupe pour l'AEK, qui recevra dans 15 jours le PSV avec comme seul objectif une victoire impérative, ce qui lui permettrait de revenir sur le vaincu du choc La Corogne-Monaco et surtout de retrouver une confiance qui la fuit en Champions' League.

AEK: Chiotis - Kreek (> Kostenoglou 15'), Moras (>Tsartas 61'), Amponsah, Georgeas - Zagorakis (>Kassapis 76'), Maladenis, Katsouranis, Georgatos - Lyberopoulos, Okkas
Avertissements: Katsouranis (38' tacle par derrière), Amponsah (71' tacle appuyé sur Evra)


Les autres rencontres:

Groupe A: Anderlecht - Bayern: 1-1 Celtic Glasgow - Lyon: 2-0 / Bayern 4, Celtic 3, Lyon 3, Anderlecht 1
Groupe B: Inter - Kiev: 2-1 Lok. Moscou - Arsenal: 0-0 / Inter 6, Kiev 3, Moscou 1, Arsenal 1

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