La Fédération des Industries du Nord de la Grèce (SBBE) a demandé que le gouvernement s'engage formellement pour prendre des mesures de soutien au développement économique régional, lors de sa rencontre lundi avec le premier ministre, Costas Simitis.
Le cahier de revendications est précis et concerne en particulier des aides aux investissements dans le cadre de la nouvelle Loi de Développement, le dégagement de fonds du 3e CCA de l'UE pour les travaux régionaux, la finalisation de la construction de la Voie Egnatia et des projets d'infrastructures au nord de la Grèce et à Thessalonique.
La Fédération demande également d'organiser, sur le modèle du comite des JO "Athènes 2004", des initiatives pour que le projet de Thessalonique d'accueillir l'Exposition 2008 soit considéré d'intérêt national, d'adopter des reformes structurelles visant à moins d'intervention de l'Etat en économie, de supprimer les contre-incitations et décrets obsolètes freinant l'esprit d'entreprise, et enfin de prendre des mesures pour renforcer la compétitivité de l'économie grecque.
Dans la conférence de presse qui a suivi, le président de la SBBE, Dimitris Symeonidis, s'est fait le rapporteur des critiques entendues par les hommes d'affaires du Nord de la Grèce. M. Symeonidis a regretté, entre autres, que les conseillers du premier ministre étudient certes les propositions présentées par les industriels, sans donner toutefois d'importance aux travaux qui doivent être faits dans le nord de la Grèce, avec comme résultat une perte de temps précieux. "Certains messages que nous avons envoyés ont été déformés et nous nous sommes rendus compte que le premier ministre avait une idée incomplète de la situation dans cette région", a précisé M. Symeonidis.
Toujours au plan gouvernemental, le Conseil national de la Compétitivité et du Développement (ESAA) a également été passé au crible des critiques, les industriels ayant été déçus dans leur attente d'une plus grande efficacité de cet organisme, alors qu'en ce qui concerne les amendements de la Loi de Développement 2601/1998, il reste qu'après 15 mois d'existence du nouveau cadre institutionnel, on constate qu'il ne répond ni aux besoins ni aux espérances des industriels.
Enfin, le président de la Fédération a fait observer que les retards dans la réalisation du Plan national de reconstruction économique des Balkans conduisaient en ligne droite à un "déclin dangereux des perspectives pour les Balkans", préconisant d'urgence une meilleure coordination entre les secteurs public et prive.
Peu avant la délégation de la SBBE a rencontré le chef de l'opposition et Président de Nea Dimokratia Costas Karamanlis. Les deux principaux leaders politiques, MM. Simitis et Karamanlis, comme le veut la tradition, feront officiellement leur rentrée politique en fin de semaine par des discours dans le cadre de la Foire Internationale de Thessalonique.