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Intervenant à l'occasion du Congrès du PPE (Parti Populaire européen) qui s'est ouvert mercredi au centre des congres de ''Sani'' en Chalcidique avec la participation des chefs de partis du PPE ainsi que 10 premiers ministres des ''25'' Etats-membres de l'UE, le président de Nea Dimokratia (ND), Costas Karamanlis, a exprimé ses réserves à propos de la nouvelle Constitution européenne qui doit être présentée demain au Sommet du Conseil européen de Thessalonique, notamment en ce qui concerne la représentativité des petits pays et l'étendue de la solidarité dans le domaine de la défense.
"Les propositions de la Convention jusqu'a présent ne répondent pas suffisamment à la volonté de la majorité des Européens pour des changements substantiels, et en particulier une égalité dans les modes de fonctionnement des instances communautaires. Nous espérons les moyens seront trouvés pour aboutir à un document équilibré, lors de l'Intergouvernementale, pas seulement entre les conceptions des grands, mais entre tous les Etats-membres et tous les peuples", a dit M. Karamanlis.
Soulignant que son parti a soutenu le gouvernement lors du semestre de la présidence de l'UE, M. Karamanlis a rappelé que la ND se prononce pour le maintien de la présidence tournante, relevant qu'un poste permanent n'est pas considéré comme "une panacée", et que son parti exprime, là aussi, des réserves.
Pour ce qui est de la défense européenne, M. Karamanlis a souligné l'importance de la référence à la solidarité et à l'assistance mutuelle ainsi que l'institutionnalisation d'une coopération renforcée en matière de défense, mais, par ailleurs, il estime que la solidarité devrait s'étendre à la défense et ne pas se limiter aux seuls cas de lutte contre le terrorisme et contre le trafic des drogues.
M. Karamanlis a fait, par ailleurs, référence au besoin d'un rôle plus important de la Commission européenne et du Parlement Européen.
Au chapitre de l'élargissement, M. Karamanlis a dit que la perspective européenne de la Turquie dépend en grande partie d'elle-même et de sa réponse à l'acquis communautaire. "Nous soutenons la perspective européenne de la Turquie et en tant que PPE nous avons proposé plusieurs accord-cadres de partenariat. Nous avons proposé une relation spéciale avec tous les Etats ne satisfaisant pas aux critères (d'adhésion) ou présentant des particularismes, à savoir une relation de coopération étroite même si ces Etats ne réussissent pas leur adhésion en tant que membres à part entière de l'UE", a-t-il conclu.