Le sujet donné à l'examen oral de langue française "DELF1" par l'Institut français d'Athènes qui demandait aux élèves interrogés de discourir sur "est-il ridicule d'organiser les Jeux olympiques de 2004 à Athènes", a suscité un tollé de protestations, et la réaction immédiate du ministre de l'Education, Petros Efthymiou, qui a qualifié de grave "l'inconvenance de l'enseignant qui a posé ce sujet portant tort aux relations culturelles avec la France".
Le Comité d'organisation des JO "Athènes 2004" a immédiatement envoyé une lettre à l' Institut français d'Athènes, considérant le choix du sujet "pour le moins malvenu", insistant particulièrement qu'"Athènes 2004" est le premier comité d'organisation à avoir promu la langue française à ce point et ajoutant qu'il y a à peine deux jours Paris s'est porté candidat pour les Jeux olympiques de 2012.
L'ambassadeur de France à Athènes, Jean-Maurice Ripert, a téléphoné à midi au ministre de l'Education, auquel il a présenté ses excuses et exprimé ses regrets sincères, insistant que le thème du sujet n'exprime pas la position du gouvernement français, celui-ci soutenant les Jeux olympiques en Grèce.
Selon un communique officiel, "l'Ambassade de France s'associe à l'émotion suscitée par l'intitulé d'un des sujets présentés à la session de mai du DELF qui prêtait à confusion. Il s'agissait de tester la maîtrise de la langue française des candidats et en aucun cas de porter un jugement de fond sur la tenue des JO.
L'Institut Français d'Athènes présente ses excuses et regrette que ce sujet d'examen, sorti de son contexte, ait pu être interprété comme remettant en cause la qualité de l'organisation des JO. Il a pris immédiatement toutes les dispositions nécessaires pour que de telles erreurs ne se reproduisent pas.
Les autorités françaises au plus haut niveau ont toujours manifesté leur confiance totale dans la préparation des JO par le gouvernement grec et le Comite d'organisation. Le président de la République française a confirmé personnellement à la présidente d'Athènes 2004, lors de sa visite à Paris le 15 octobre dernier, le plein soutien et l'entière coopération que lui apportait la France".