Aller au contenu principal

Venizelos : l'Unesco a une occasion brillante pour défendre la diversité culturelle

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

A l'invitation du ministre français de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon et du ministre du Patrimoine canadien Sheila Copps, les ministres de la Culture des pays membres du groupe de travail "diversité culturelle et mondialisation" du Réseau International sur la Politique Culturelle se sont réunis à Paris les 5 et 6 février. La Grèce était représentée par son ministre de la Culture Evangelos Venizelos. Principal objet de la rencontre, faire pression sur l'UNESCO pour qu'elle inscrive sur son agenda la tenue d'une convention internationale sur la diversité culturelle.

Les ministres de la culture de l'Afrique du Sud, d'Argentine, de la Belgique, du Burkina Faso, du Canada, de la Colombie, de la Croatie, de la France, de la Grèce, de l'Italie, du Liban, du Maroc, de la Pologne, du Sénégal, de la Suède et de la Suisse ont assisté à cette rencontre. Les Ministres sont convaincus que le mandat culturel de l'Unesco et son adoption de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle en 2001 "ont amorcé le processus d'une convention contraignante qui assurerait au monde une diversité d'expressions culturelles."

Les ministres se sont entretenus avec Koïchiro Matsuura, directeur général de l'UNESCO, lequel leur a fait part de son entière disponibilité à lancer le processus d'élaboration par l'UNESCO d'une convention sur la diversité culturelle et à l'accélérer dans la perspective d'une adoption ne 2005. Toutefois, cette initiative reste soumise à l'adoption de son principe par la conférence d'octobre prochain, a précisé M. Matsuura.

Pour les ministres présents, une telle convention devrait souligner les droits et les devoirs des Etats en matière de diversité culturelle et garantir aux Etats la liberté de mettre en œuvre les politiques culturelles qu'ils jugent appropriées, de réaffirmer la spécificité des biens et services culturels, de marquer l'engagement des Etats à prendre en compte les besoins spécifiques des pays en voie de développement et à reconnaître l'importance du pluralisme linguistique.

"Cependant", a dit le ministre français de la Culture Jean-Jacques Aillagon, "dans le cadre plus global de l'UNESCO, ces démarches trouveront leur pleine efficacité, par la création d'un rapport de force favorable à la diversité culturelle. Il nous appartient, en unissant nos réseaux et nos influences géographiques, de promouvoir ce projet et de déterminer ensemble une stratégie."

Pour le ministre grec Evangelos Venizelos, l'action auprès de l'Unesco "constitue une occasion brillante pour l'organisation internationale à s'illustrer dans la promotion de la diversité culturelle, en danger par l'avancée de la mondialisation". De l'avis du ministre grec il faudra agir sur tous les fronts pour parvenir à cet objectif et a rappelé que des discussions ont cours en ce moment au Conseil de l'Europe et que la Grèce en tant qu'elle assure la Présidence européenne, elle va promouvoir la question de la diversité culturelle au sein des discussions de l'Union Européenne, pour que, après l'élargissement aux nouveaux pays, elle devienne la prochaine priorité de l'UE.

Interrogé par iNFO-GRECE, si au cours de deux jours il a eu l'occasion d'aborder la place de l'enseignement du grec en France avec son homologue français, M. Venizelos a rappelé que son Ministère de la Culture a un programme de soutien de la langue grecque dans l'enseignement supérieur en France, mais que c'est le ministère français qui a la charge de l'enseignement des lettres classiques dans les collèges et les lycées. La politique de ce dernier, a estimé le ministre grec, dépend pour beaucoup de l'intérêt des français pour le grec. "Mais je suis confiant à l'amour des français pour le grec. C'est une longue histoire qui remonte au romantisme", a conclu M. Venizelos.

Soyez le premier à noter cet article