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Un très gros anniversaire grec (à la Suisse)

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Par iNFO-GRECE,

Une superbe île en mer Ionienne, le fameux Scorpios d’Aristote Onassis son grand-père, des actions et des avoirs un peu partout dans le monde, des bateaux et des voitures, des résidences de Paris à Ibiza, des bijoux à la pèle et une collection d’œuvres d’art, le tout s’élevant à près de deux milliards de dollars, voilà qui devrait donner du souci à qui chercherait à offrir meilleur cadeau d’anniversaire à Athina Onassis qui fêtait hier ses 18 huit ans et, le plus important, sa majorité et l’âge légal pour jouir librement de l’héritage de sa célèbre et non moins tragique famille.

Athina Roussel Onassis, fille unique de Christina et de l’héritier de la famille Roussel, est la dernière descendante de l’armateur grec qui a défrayé les chroniques mondaines autant que les rubriques financières 40 années durant. Parti avec rien de Smyrne quand, après la défaite de la campagne d’Anatolie les Grecs doivent abandonner la ville aux Turcs, Aristote bâtit une fortune sans précédent grâce à ses vieux pétroliers capables de faire le tour de l’Afrique pendant la fermeture du canal de Suez.

Mais Onassis, en homme le plus riche du monde, est avant tout un homme d’affaires à la manière d'une certaine tradition grecque. Il sait gagner, et il sait donner. Durant la seconde guerre mondiale, il met sa flotte à la disposition des Alliés. Il gagne de l’argent pour mieux griller ses billets à la gloire des belles femmes et de la vie tumultueuse des night-clubs et des casinos. Athina Livanos, Maria Callas, Jackie Kennedy seront les femmes qui auront marqué sa vie amoureuse.

La mort de son fils Alexandros en 1973 dans un accident d’avion sera un coup fatal pour la famille. Aristote meurt à Neuilly-sur-Seine, la banlieue chic de Paris, en 1975 et sa fille Christina qui passe des jours tristes à Paris quitte, elle aussi, prématurément la vie en 1988, laissant seule une Athina âgée d’à peine trois ans, sa fille unique qu’elle a eue avec Thierry Roussel.

L’immense fortune laissée derrière crée des convoitises. Mais les Onassis sont devenus en Grèce un symbole national. Ils représentent la réussite de tout un peuple, la projection de tous les fantasmes. Mais pas sur du vent. Dans la lignée des grands bienfaiteurs de la nation, les Onassis savent se montrer généreux envers l’Etat. L’argent d’Onassis fait d’Olympic Airways une compagnie dont la réputation mondiale n’a d’égal que la renommée de son fondateur, mais sans aucun rapport avec la taille du pays.

Pour Aristote et Alexandre et jusqu’à Christine, la fortune des Onassis est une fortune grecque. C’est sur leur petite île privée, à Scorpios, que la Jet-set internationale défile chaque été, et que tout au long de l’année se signent les plus gros contrats.

Rien de plus naturel alors que Christina à sa mort laisse le soin de gérer la fortune familiale via la Fondation Onassis à quatre administrateurs grecs, fidèles de la famille. Mais Thierry Roussel ne l’entend pas ainsi. Athina est la seule légitime héritière et lui, en tant que son père, l’administrateur de droit.

Une longue bataille juridique s’engage alors entre la Fondation Onassis et Thierry Roussel. L’affaire est tranchée en 1999 et les tribunaux suisses confient à un organisme fiduciaire basé à Lucerne, Suisse, le soin de gérer la fortune jusqu’à la majorité d’Athina.

Entre temps, Athina suit l’école dans le canton du Vaud en Suisse et vit avec son père Thierry et sa belle-famille dans une villa sure la côte du lac lémanique à Lussy-sur-Morges, près de Lausanne. Sa nouvelle famille s’emploie à lui donner une " belle éducation " : elle apprend l’équitation, elle parle couramment l’anglais, le français et l’allemand, mais très peu le grec. Aujourd’hui elle vit à Bruxelles où elle suit les cours de la prestigieuse école d’équitation " Nelson Pesoa ".

La famille grecque aimerait bien voir Athina se rapprocher du pays natal. Question d’honneur… national. Elle s’y rend de temps en temps, notamment sur l’île de Scorpios et pour voir ses deux tantes grecques, mais sans plus. La Fédération nationale de l’équitation lui a proposé ", sans succès, de rejoindre l’équipe grecque pour la Coupe du monde qui se déroulait en 2001. Elle renouvelle cette année son offre pour qu’Athina défende les couleurs de la Grèce aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004. Mais Alexis Manthéakis, un proche de Thierry Roussel et ancien porte-parole de celui-ci, a fait preuve d’une réticence toute diplomatique pour une telle éventualité. " Elle est encore très jeune mais elle doit encore se perfectionner. Mais ce serait un grand honneur pour elle ", a-t-il dit, interrogé par l’AFP.

Sans vouloir entraver les relations d’Athina avec la Grèce, où reposent notamment sa mère et tous ses ancêtres, son père s’emploie à chaque fois de souligner que " Athina est autant une Roussel, qu’une Onassis " Reste à savoir qui pèsera le plus sur le destin d’Athina maintenant que la majorité légale est atteinte.

RDV à son prochain " gros " anniversaire grec lorsque, à ses 21 ans, Athina deviendra la présidente de droit de la Fondation Onassis en Grèce qui gère l’autre moitié de l’héritage. A moins que, celui qui apparaît comme son petit ami, Alvaro Alonso de Miranda, un brésilien âgé de 29 ans, médaille de bronze au saut d’obstacles en équipe aux Jeux Olympiques de Sydney, ait quelques idées sur l’avenir d’Athina. Certains l’auraient aperçu hier soir à la Garden party donnée pour quelques happy few venus fêter cet anniversaire spécial un peu trop près du gâteau d’anniversaire.

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