Après l'audition du syndicaliste de l'extrême gauche Giannis Serifis, le juge d'instruction Leonidas Zervombeakos a décidé la détention de l'accusé sur le motif de participation dans une organisation criminelle, portant à 18 le nombre des détenus dans l'affaire "17 novembre" depuis le début des arrestations fin juin dernier. Des épisodes entre un groupe de soutien et les forces de l'ordre ont marqué l'arrivé de Serifis au bureau du juge.
Giannis Serifis a refusé toute participation dans l'organisation "17 novembre", responsable de 21 assassinats politiques depuis son apparition en 1974. Dans sa déposition, Serifis a dénoncé le régime de surveillance de lui-même et de sa famille. "Ils voudraient que je sois le recruteur et le coordinateur des toutes les organisations armés", a-t-il dit faisant allusion à une précédente affaire qui le voulait militer dans l'ELA (Lutte Populaire Révolutionnaire). "Ils [la police] connaissent très bien mes mouvements puisque je suis étroitement surveillé depuis 1977".
Giannis Serifis a été mis en examen après que différents membres de "17N", dont son cousin Pavlos actuellement détenu, l'aient cité comme membre de l'organisation terroriste et participant à l'assassinat du chef régional de la CIA Richard Welch en 1975.
Selon ses avocats MM Fytrakis et Kontos, les accusations à l'encontre de Gianins Serifis provenant exclusivement de membres déjà détenus de l'organisation, ne suffisent pas à sa mise en examen. Pour Spyros Fytrakis, les actes amputés à son client ne peuvent être prises en considération pour sa mise en détention puisque réputées prescrites.