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Les Britanniques pour le retour des marbres d'Elgin à Athènes

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Par iNFO-GRECE,

L'étude qui vient d'être publiée mardi 16/10 simultanément à Athènes et à Londres apporte un soutien inattendu en faveur du retour des marbres du Parthénon détenus par le British Muséum et sujets d'une longue controverse entre le les ministères de la Culture grec et britannique. 54% des sujets de la Couronne se disent favorables au retour des marbres enlevés par lord Elgin au début du 19e siècle.


L'étude réalisée auprès de 2000 citoyens britanniques entre le 19 et le 24 septembre montre que 54% des Britanniques sont informés du problème crée par la manière dont lord Elgin a enlevé les frises des métopes du Parthénon entre 1800 et 1822, aujourd'hui "fierté" du British Muséum.

Parmi les personnes interrogées seules 16% souhaitent le maintien des marbres à Londres. 40% se dissent au contraire favorable au retour des marbres au pays de leur origine. Au cas où le retour des marbres était accompagné de conditions préservant les intérêts britanniques (prêt à long terme, clause de non revendications des autres antiquités par la Grèce, etc.), les britanniques participant à l'étude ne sont plus que 7% à s'opposer au retour des marbres tandis que 56% se disent favorables, le reste étant sans avis.

28% des personnes interrogées a déjà visité la Grèce et 11% Athènes. Le 41% a déjà visité le British Muséum mais seul 9% a vu les marbres grecs dans ce Musée !

Réactualisé par l'ancien ministre de la Culture, Melina Mercouri, la demande grecque de rapatriement des marbres a été intensifié ces dernières années ; la Grèce espérant récupérer les marbres à l'occasion des Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Toutefois la direction du British Muséum restait inflexible et la campagne médiatique de lobbying grec à l'échelle internationale n'a fait qu'envenimer davantage les rapports alors qu'une solution négociée semblait un moment se dégager du moins pour un prêt pendant les JO. La Grèce a en même temps entrepris la construction d'un imposant musée spécialement destiné à accueillir les marbres en 2004, qu'elle espère présenter, en cas d'échec de l'initiative, comme "la honte" britannique.

Le vice-président du Comité britannique pour le retour des marbres, Chrisopher Price, ancien député du Parti travailliste, s'est déclaré très satisfait des résultats de l'étude et a estimé que les nouvelles propositions du gouvernement grec concernant notamment la question de la propriété des marbres devraient faciliter un traitement plus positif du problème de la part du British Muséum. "Je suis convaincu que les conseillers de Tony Blair vont comprendre la dimension des nouvelles propositions grecques", a-t-il dit lors de la conférence de presse pour présenter les résultats de l'étude. Jules Dassin qui assistait à la présentation a dit nourrir un grand espoir suite à cette étude dont les résultats sont "dévastateurs pour le gouvernement britannique, qu'il ne peut plus les ignorer pour longtemps".

Pour le ministre grec de la Culture, Evangelos Venizelos, le retour des marbres "n'est pas un sujet de dispute greco-britannique. Il existe en Grande-Bretagne beaucoup de supporters de l'idée d'unification des marbres au sein du nouveau Musée de l'Acropole", a-t-il dit lors de la présentation de l'étude à Athènes, complétant pour souligner les efforts du gouvernement et du Comité britannique de soutien que "nous racontons peu de ce que nous faisons. Nous sommes réalistes, mais optimistes".

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