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Une bande masquée attaque au cocktail molotov les bureaux d'Apogevmatini.

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Par iNFO-GRECE,

Une trentaine d'individus cagoulés a attaqué hier soir les bureaux du quotidien Apogevmatini, journal conservateur édité à Athènes. Après avoir cassé les parcmètres et brisé les vitres de l'entrée et les voitures des journalistes parqués devant, la bande s'est éloignée jettent trois bombes molotov qui ont provoqué un début d'incendie. Lundi de cette semaine, une manifestation contre les médias s'était transformée en appel à la solidarité avec les membres présumés de l'organisation terroriste 17N.

L'incendie a été maîtrisé par les employés du journal.

Samedi dernier, un engin explosif avait fait sauter l'entrée de l'immeuble où habite l'éditeur d'un autre quotidien grec, de gauche cette fois, Eleftherotypia. Aucune organisation n'est venue revendiquer ces actes.

Suite à l'accès inévitable de sensationnalisme qui a accompagné l'arrestation des membres présumés de la fameuse organisation terroriste "17 novembre" cet été, les médias grecs ont été l'objet de violentes critiques dans les milieux intellectuels.

Lundi 1er octobre, une manifestation de l'extrême gauche pour dénoncer les "abus" des médias et leur manière de traiter du terrorisme avait réuni près de 2000 personnes dans les rues d'Athènes dont les murs ont été couverts de graffitis et de slogans en faveur de la 17N. Les slogans en faveur des terroristes présumés ont dominé: "non au terrorisme d'Etat et des Médias", "solidarité avec les irréductibles de la 17N" ou même "liberté à ceux qui sont sous les verrous". Selon certaines informations diffusées par l'Agence athénienne de Presse et des reportages à la télévision grecque, la française Maïté Peynaud, compagne du chef présumé de la 17N Alexandros Giotopoulos actuellement en détention préventive, participerait à la manifestation. L'ensemble de la classe politique fut scandalisé d'autant que la manifestation était transmise en direct à la télévision et que des slogans insultants avaient été criés contre les victimes mortes dans les attentats de la 17N. "Devant les yeux ébahis des Grecs qui suivaient la télévision, [les manifestants] ont non seulement manqué de respect envers la mémoire des dizaines de victimes mortes mais ont aussi profané le plus grand monument d'architecture néoclassique, l'Academie d'Athènes", a déclaré Dora Bakoyannis, candidate de Nea Dimokratia à la mairie d'Athènes et dont l'époux Pavlos a été assassiné par la 17N.

Un groupe appelé "Réseau pour les droits civils et sociaux", partie des organisateurs de la manifestation, a dénoncé l'assimilation des éléments extrémistes à l'ensemble de la manifestation par les médias, mais il s'est gardé de dénoncer dans son communiqué les actions de ces mêmes éléments extrémistes. Les dernières semaines dans les forums Internet des organisations gauchistes et "anti-pouvoir", les commentateurs avaient fait d'Apogevmatini leur mouton noir, le qualifiant de journal d'extrême droite, conduisant certains à demander la censure de atehns.indymedia pour incitation à la haine et au crime. Ce fut un journaliste de… Apogevmatini qui avait pris la défense du forum alternatif au nom de la démocratie et de la liberté d'expression !

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