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Les Palestiniens expulsés bienvenus en Grèce

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Par iNFO-GRECE,

L'agence Reuters annonçait tard jeudi soir qu'un accord était en passe d'être trouvé entre le chef de la diplomatie européenne Javier Solana et le gouvernement israélien pour l'expulsion des 13 terroristes palestiniens et la levée du siège de l'église de la Nativité à Bethléem. L'accord prévoit le transit par Chypre puis la répartition des Palestiniens entre plusieurs pays européens dont la Grèce.

Le ministre chypriote des Affaires étrangères Ioannis Cassoulides a confirmé que le gouvernement chypriote a accepté de garder pendant quelques jours les Palestiniens recherchés le temps que l'Union européenne leur trouve une destination définitive.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Pique dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne aurait garanti que le séjour sur l'île ne dépasserait pas une semaine.

Selon une source diplomatique citée par Reuters, la Grèce fait partie des pays d'accueil aux côtés de l'Espagne, de l'Italie et du Canada.

Toutefois, le Canada par la voix de son vice-Premier ministre John Manley a démenti avoir été saisi d'une demande d'accueil des Palestiniens et a considéré dans une déclaration à la chaîne CBS qu'une telle hypothèse "sans fondement".

Tôt dans la matinée du vendredi 10 mai, les Palestiniens ont commencé à évacuer l'église et étaient dirigés vers trois autocars. Les 13 destinés à l'exil pourraient être pris en charge par un avion militaire britannique qui les conduirait à Chypre.

L'hypothèse d'une levée du siège de l'église de la Nativité qui dure depuis cinq semaines avait déjà été évoquée la semaine dernière. Israël avait accepté que les civils retranchés dans l'église puissent gagner les territoires palestiniens, dont 26 activistes palestiniens devaient être envoyés dans la bande de Gaza mais que 13 militants accusés d'être des instigateurs d'attentats terroristes meurtries en Israël devaient être expulsés vers l'étranger. L'accord avait tardé à se matérialiser, aucun des grands pays ne désirant s'encombrer de tels invités.

En Grèce, l'accueil ne soulève pas de problèmes majeurs. Aucun des partis ne souhaite aller contre la culture d'anti-américanisme diffus dans la population que ces mêmes partis ont nourri pendant les opérations militaires internationales qui ont accompagné la désagrégation de l'ex-Yougoslavie. Une politique fermement pro-arabe entretient l'illusion de neutraliser l'alliance islamique avec la Turquie.

Enfin, l'amitié personnelle du Premier Ministre grec Costas Simitis et de son ministre des Affaires étrangères Georges Papandreou avec Yasser Arafat et la complicité idéologique des fondateurs du parti socialiste grec (Pasok) avec "les fronts de libération" du tiers-monde forgée dans "la lutte" durant les années de la dictature militaire en Grèce font le reste. En mal de reconnaissance internationale, Georges Papandreou pourra, en cas de concrétisation de l'accord sur l'accueil des palestiniens en Grèce, se targuer d'un premier succès diplomatique aux… frais de l'image de la Grèce.

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