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Papandreou à Ramallah: notre voyage va jouer un rôle psychologique

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Par iNFO-GRECE,

La visite conjointe des ministres des Affaires étrangères grec et turc MM Papandreou et Cem aura permis de détendre quelques instants le climat au Proche Orient. Neuf jeunes détenus en otage par les palestiniens ont pu quitter l'église de la Nativité assiégée par l'armée israélienne à Bethléem.

Les palestiniens ont démenti détenir ces jeunes et ont dit qu'ils étaient libres de partir quand ils voulaient. Ils ont par contre reproché à l'armée israélienne d'empêcher l'approvisionnement en nourriture. Deux corps, tués la semaine dernière, ont également été évacués de l'église.

"Je peux dire que nous avons accompli des progrès", a déclaré Georges Papandreou à CNN. "Il semble que nous sortons de l'impasse et il y a quelques idées pour rapprocher les deux côtés".

Son collègue turc Ismail Cem a estimé avoir "obtenu des éclaircissements sur le qui partira ou qui sera renvoyé, sur les conditions pour que ces gens dans l'église partent".

Les deux ministres conduisent les relations greco-turques sur un plan de diplomatie personnelle depuis 1999, date à laquelle Georges Papandreou prend en charge les Affaires étrangères de la Grèce. Les tremblements de terre meurtriers qui ont eu lieu en Turquie ont permis un rapprochement sans précédent entre les deux pays, qui s'il a permis d'éviter les conflits armés, reste très critiqué pour n'avoir apporté aucune solution de fond sur les problèmes qui divisent la Grèce et la Turquie.

Dans une grande improvisation les deux ministres ont annoncé ce voyage en Israël en se posant en symboles de la Paix avant de s'aviser de l'ambiguïté de leur initiative.

La médiation greco-turcque n'a pas modifié la situation sur le terrain où les nouvelles violences entre forces de sécurité palestiniennes et armée israélienne ont fait au moins six morts du côté palestinien.

Comme pour montrer que la mission symbolique que se sont donnée Papandreou et Cem ne pouvait avoir qu'une portée limitée, la veille du voyage, Israël avait interdit à un avion grec chargé d'aide humanitaire pour les palestiniens du camp de Jenine de se poser.

Arafat recevant Papandreou et Cem est resté sur ses positions dénonçant que "la paix des braves signée en 1993 avec Yitzhak Rabin a été annulée et détruite". L'ancien Premier ministre israélien Yitzak Rabin avait été assassiné en 1995 par un ultra-nationaliste israélien.

"S'il n'y a pas de paix dans les Lieux Saints, il n'y aura pas de paix dans le Proche Orient", a menacé le chef palestinien Yasser Arafat. L'Autorité palestinienne a fait savoir qu'un tribunal militaire avait condamné quatre hommes pour leur participation à l'assassinat du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi en octobre dernier. Mais, "Israël maintient son exigence d'extradition des quatre hommes ainsi que de Fuad Shubaki qu'Israël accuse d'être le financier les attentats suicides avec l'approbation d'Arafat", a dit aux journalistes le Premier ministre israélien Ariel Sharon.

Interrogé sur ce qu'il pensait de la visite greco-turque, Arafat a dit "estimer cette initiative, le reste dépend d'eux [des israéliens]".

Papandreou a estimé que cette visite "pourrait jouer un rôle important dans la psychologie des deux parties et en particulier de ceux qui ont lutté pour la paix toutes ces années".

Papandreou et Cem ont tenté chacun de réconforter les deux parties. Papandreou déclarant à l'intention des palestiniens "nous voulons un [Etat de] Israël en sécurité, et un Israël en sécurité signifie un Etat palestinien viable et en sécurité".

Pour sa part Ismail Cem a dit "qu'il n'y a aucune excuse au terrorisme. Les palestiniens et nous tous devons condamner le terrorisme".

Le ministre turc a rappelé les résolutions des Nations Unies qui "signifient la liberté de circulation d'Arafat et une position déterminée face au terrorisme".

"Et le retrait de l'armée israélienne", compléta Papandreou.

Notes complémentaires

Contributions Reuters, AP, APE, MPE.

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