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Jacques Rogge nouveau Président du Comité Olympique International.

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Par iNFO-GRECE,

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Samaranch et Rogge lors de la cérémonie à Moscou

Le chirurgien orthopédiste belge Jacques Rogge, 59 ans, a succédé le banquier catalan Juan Antonio Samaranch au fauteuil de Président du Comité Olympique International, lors d'une cérémonie, lundi 16 à Moscou, dont la mise en scène pompeuse était digne du Versailles du roi Soleil. A 81 ans, ce dernier avait soigneusement préparé sa succession. C'est l'homme "propre" qui a battu l'obscur Sud-Coréen, le Dr Kim Un-yong, avec 59 voix contre 23 ainsi que l'outsider Canadien Dick Pound, 22 voix.

S'étant attribué la réussite des JO de Sydney, "les plus réussis de l'histoire", selon Samaranch, Jacques Rogge réussit donc a garder les clefs de l'institution en Europe pour la septième fois en huit présidences, à la grande déception de Dick Pound qui espérait les voir prendre la route de l'Amérique du Nord. Mais cette préférence pour l'Europe est aussi une nouvelle gifle pour Paris, candidat malheureux aux JO de 2008, apportant la preuve que les membres du CIO en donnant vendredi 13 les JO de 2008 à Pékin, n’avaient pas voté contre le Vieux Continent mais bien et seulement contre Paris.

Jacques Rogge fut champion du monde cadet de voile et participa trois fois aux Jeux olympiques, en 1968, 1972 et 1976. Il a aussi à son actif dix sélections dans l'équipe belge de rugby. Sa carrière dans l'administration sportive commence en 1976 comme Chef de mission aux Jeux d'hiver à Innsbruck puis à Calgary (1988) et à Moscou (1980), Los Angeles (1984) et Séoul (1988). Il préside, depuis douze ans, l'Association des comités nationaux olympiques européens. Au CIO, il est membre de la commission médicale et de la commission exécutive (depuis 1998).

Rogge a beau figurer parmi les hommes jamais soupçonnés de corruption au sein de la direction du CIO, ce dernier n'en demeure pas moins le refuge de titres désuets : le chevalier Rogge - distinction du roi Baudouin - succède au marquis Samaranch. C’est aussi dans le hall des Colonnes de la Maison des syndicats, monument de l’époque tsariste, que la cérémonie a eu lieu.

Le CIO a écarté en parallèle la candidature comme simple membre du Suisse Adolf Ogi, conseiller pour le sport de Kofi Annan aux Nations unies, qui était pourtant le relais idéal entre les deux organismes. Une façon de rappeler que le CIO malgré l'apparence apolitique de ses choix n'entendait pas se laisser concurrencer sur sa fonction diplomatique. Il n'y a par contre pas eu de problème pour Juan Antonio Samaranch Junior, vice-président de la Fédération internationale de pentathlon moderne et fils du Président sortant, qui, élu de justesse mais élu quand même, fait partie des six nouveaux membres élus.

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