Un représentant de l'UCK, Ali Ahmeti, dans une interview à la radio publique d'Australie réalisé depuis la Suisse a annoncé la création prochaine de l'UCC (Armée de Libération de Tsamouria). Tsimouria est dans le vocabulaire de l'UCK la région du Nord-ouest de la Grèce. L'objectif proclamé serait la libération du… million d'albanais vivant dans cette région.
L'UCK lance un appel à la mobilisation des "hommes les mieux entraînés" pour être prêts après la libération des albanais de l'Ancienne république yougoslave de Macédoine. "Nous allons défendre les droits des Albanais en Grèce comme nous le faisons en Macédoine", semble avoir soutenu le représentant de l'UCK selon l'agence MIA qui site son correspondant à Sydney.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a qualifié ces déclarations de produit "de l'imagination malade de certains éléments terroristes qui tentent de créer des problèmes là où il n'en existe pas".
"Ces forces qui avec leur action terroriste déstabilisent l'ensemble des Balkans doivent être isolées et condamnées par l'ensemble des pays", a-t-il poursuivi.
Si les menaces de l'UCK sont accueillies avec ironie en Grèce, elles ne sont pas pour autant à prendre à la légère. L'émigration albanaise est très active à l'étranger, notamment en Allemagne et en Suisse et semble bien maîtriser les nouvelles technologies pour sa mobilisation. Internet est un terrain que plusieurs activistes albanais affectionnent et y avertissent que leur prochaine cible sera la Grèce.
D'autre part, si le chiffre du million d'albanais en Grèce paraît irréel si on réfère à une communauté établie et constituée, il ne faut pas oublier que depuis une dizaine d'années la Grèce a ouvert large les bras aux réfugiés albanais dont plusieurs centaines de milliers s'y sont installés après des années de travaux saisonniers. C'est peu pour revendiquer une minorité oppressée, mais les "libérateurs" de l'UCK n'ont que faire de ces détails.