La période préélectorale pour désigner dimanche le nouveau Parlement chypriote se termine ce soir avec un nombre record de candidats se disputant les 56 sièges. Les derniers sondages donnent une légère avance à l'ex-parti communiste AKEL qui pourrait bien profiter de l'usure de 8 ans de pouvoir des conservateurs de DISY.
454 candidats représentant huit partis vont briguer la préférence des 487.162 électeurs inscrits dans les six zones électorales. Il y avait peu d'enjeux dans cette campagne avec les deux grands partis ayant des positions très proches sur les grands sujets qui préoccupent la population de Chypre : sur l'occupation du nord de l'île par l'armée turque et l'adhésion de Chypre à l'Union européenne. Quant à la politique sociale, comme le rappelle le correspondant de l'AFP, il devient difficile de trouver de sujets de discorde sur une île qui se situe au 20e rang des pays offrant le meilleur niveau de vie. L'enjeu devient alors une lutte personnelle pour le pouvoir où les coups bas ne sont pas exclus.
Mais même si personne n'attend de grands bouleversements quel que soit le vainqueur dimanche, la confirmation des sondages marquerait le retour au pouvoir d'AKEL, absent depuis 10 ans et un repositionnement en vue de l'élection présidentielle en 2003. Les deux grands partis, DISY (conservateurs) dont est issu l'actuel Président de Chypre Glafcos Cléridès et AKEL (communistes) comptent respectivement 21 et 18 sièges. Un rapport de forces assez fragile qui dimanche pourra profiter aux centristes du DIKO qui disposent actuellement de 8 sièges.
Dans les derniers sondages, AKEL arrive en tête des intentions de vote avec 32,9% (33% en 1996), contre 30% pour DISY (34,47% en 1996). DIKO est, lui, crédité de 14,8% des intentions de vote. Les autres partis participant aux élections sont le Mouvement socialdémocratique (KISOS), les Démocrates unis (EDH), le Mouvement démocratique du combat (ADHK), les Nouveaux horizons (NEO) et les écologistes. Le barre minimum pour l'entrée au Parlement esst fixée à 1,79% des votes.