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Powell - Papandreou : l'un attaque, l'autre se tait.

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Par iNFO-GRECE,

"Nous avons déjà dit que la Grèce doit s'améliorer dans la lutte anti-terroriste. Cinq employés de notre ambassade et bien plus de grecs ont été tués par les terroristes depuis 1975. Je crois que le gouvernement Simitis partage notre déception que personne n'a été conduit devant la justice pour ces attaques barbares […] Nous ne nous reposerons pas tant que les assassins des employés du gouvernement des US n'auront pas été arrêtés." C'est en ces termes que le Secrétaire d'Etat américain, M. Powell, (ministre des Affaires étrangères des Etats-Unis) s'exprime aujourd'hui dans les colonnes du quotidien athénien To Vima.


Le ton de l'interview au Vima est beaucoup plus franche que les déclarations, par nature consensuelles, des porte-parole à l'issue des réunions officielles. Georgios Papandréou se déclarait hier, à l'issue de ses rencontes avec les officiers de la diplomtie américaine, pleinement satisfait de la concordance des points de vue avec son homologue américain. L'interview de ce dernier vient rappeler qu'il reste encore beaucoup à faire dans les faits et que l'Amérique sait ce qu'elle veut.

Ce n'est pas le même sentiment que le ministre des Affaires étrangères de la Grèce a laissé aux journalistes américains. Dans son point presse, Georgios Papandréou est apparu flottant sur les grandes questions internationales. L'optimisme forcé sur la situation des Balkans qui pourrait se résumer à "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes" cachait mal la difficulté d'articuler une opinion propre.

Quand les journalistes américains ont demandé à M. Papandréou ce qu'il pensait des aspirations de la nouvelle administration Bush sur la Défense antimissiles, lui rappelant à propos que durant la guerre froide il était en tête des partisans de la dénucléarisation, le ministre grec a répondu qu'il préférait "réserver son opinion".

Lundi soir 21, au point presse du porte-parole du State Department, M. Boucher, les journalistes américains cherchaient désespérément ce qu'ils pourraient bien écrire sur cette rencontre allant jusqu'à demander, rigolards, pourquoi même elle a eu lieu ! "Eh bien, vous écrivez que la Grèce est un des nos alliés dans l'Otan, un des nos alliés importants dans les Balkans et que nous coopérons avec la Grèce sur un tas de sujets", leur a répondu M. Boucher. No comments.

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