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Les jeunes grecs de Belgique qui tenaient leur 2e ressemblement national, dimanche dernier à Bruxelles, ont été agréablement surpris de l'intérêt que leur ont porté les institutions de leur pays d'origine, intérêt manifesté par la présence du ministre délégué aux Affaires étrangères et du Secrétaire Général aux Grecs de l'Etranger, en plus des représentants des organisations communautaires. Grigoris Niotis, le ministre délégué aux Affaires étrangères de la Grèce, a présenté, devant les jeunes grecs de Belgique, la politique du gouvernement et les nouveaux programmes en direction des jeunes grecs vivant à l'étranger. Le Secrétaire Général aux Grecs de l'Etranger, M. Dimitris Dollis, a pour sa part lancé un appel enthousiaste au volontariat pour l'organisation des Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Pour iNFO-GRECE, présent dans ce rassemblement, c'était aussi l'occasion de rencontrer pour la première fois les organisations communautaires des grecs de Belgique. Les participants étaient accueillis par M. Kotzompassakis, Président de la Fédération des Communautés Helléniques de Belgique.
Invité du 2e rassemblement des jeunes grecs de Belgique à Bruxelles, M. Niotis a souligné la volonté du gouvernement d'établir un contact direct avec les grecs de l'étranger au delà du réseau des organisations communautaires. "80% des grecs de l'étranger n'a aucune relation avec les organisations communautaires. Malheureusement, il s'agit d'une majorité des jeunes", a notamment signalé le ministre en direction des représentants des organisations grecques et de la Fédération des Communautés helléniques de Belgique, organisateurs de la rencontre, avant d'appeler à un renforcement de la coopération de ces organisations avec le Conseil des grecs de l'étranger (SAE).
"Nous ne voulons pas créer une compétition [entre le Conseil des grecs de l'étranger et les organisations communautaires]", a précisé M. Niotis, "mais nous devons comprendre et prendre en compte les aspirations des jeunes aujourd'hui. Nous devons établir un dialogue et une communication directe avec eux".
C'est dans cet esprit que s'inscrivent les deux programmes présentés à Bruxelles : "World Camp 2001" s'adresse aux jeunes de 18-25 ans et consiste en un camp d'été international organisé cet été à Skotina, aux pieds du mont Olympe. Doté d'un budget de un milliard de drachmes, "World Camp 2001" se veut un rassemblement des jeunes grecs de l'ensemble des pays de l'étranger en vue de promouvoir les initiatives des jeunes et leur créativité. Le programme comporte durant le séjour des excursions aux alentours, des visites de sites archéologiques, des soirées musicales, des compétitions sportives ainsi que des tables rondes, animées par l'Université de Macédoine et l'Université de Thessalonique, visant à repérer les problèmes spécifiques des jeunes.
Le deuxième programme à destination des jeunes consiste en un plan décentralisé d'initiatives locales dans lequel participent 50 collectivités devant mettre ne place autant de points d'accueil et de rencontre à destination des jeunes désirant découvrir leur région d'origine.
Enfin, le Secrétaire général aux Grecs de l'Etranger, M. Dollis, présent aussi dans la rencontre de Bruxelles, a lancé un appel au volontariat des jeunes grecs de l'étranger en vue de leur participation dans l'organisation des Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. "L'ensemble de la jeunesse grecque, qu'elle se trouve en Grèce même où dans n'importe quel pays du monde, doit se mobiliser pour assurer le meilleur déroulement de Jeux et envoyer un message universel d'hospitalité et de générosité, deux valeurs très chères aux hellènes et cultivées sans faille depuis l'antiquité jusqu'à nos jours", a affirmé M. Dollis dans son allocution. L'appel aux jeunes grecs de l'étranger à s'investir dans la réussite exemplaire des Jeux Olympiques de 2004 a été relayé par Mme Dimitra Eagan, responsable des relations internationales d'Athènes 2004, le Comité organisateur grec des J.O., qui a succédé à la tribune.
iNFO-GRECE, présent dans la manifestation bruxelloise, rencontrait pour la première fois les organisations belges et a suscité un vif intérêt auprès des jeunes grecs et de leurs associations. Invité à présenter le site d'information francophone sur la Grèce, Athanassios Evanghelou, initiateur du projet, a souligné les liens spécifiques des grecs vivant dans les pays de l'Europe avec leurs hôtes. "Quand vous dites que vous êtes grec, il y a toujours un français ou un belge qui vous dit qu'il a aussi des amis grecs", a précisé M. Evanghelou. "La Grèce n'est pas une destination touristique comme une autre, les populations francophones regardent la Grèce avec un arrière-plan culturel dû à leur éducation : l'histoire et la culture grecque sont au programme scolaire de l'enseignement élémentaire à la fin du Lycée. La Grèce d'aujourd'hui ne doit pas démentir cet investissement de l'Europe dans les valeurs du patrimoine grec", a continué le responsable du site, en présentant le programme d'indexation des ressources francophones de l'Internet sur la culture grecque entrepris par iNFO-GRECE.
Reconnaissant le rôle essentiel que joue iNFO-GRECE dans l'information des grecs des pays francophones et dans la promotion de la Grèce dans le cyberespace francophone, les responsables des organisations grecques étaient étonnés qu'iNFO-GRECE ne jouisse d'aucun soutien institutionnel. "Dans un contexte constructif de l'Europe, nous considérons que les intérêts et les besoins en information de ces trois catégories de public sont convergents". M. Evanghelou a insisté sur le fait que le site s'adresse autant aux grecs de l'étranger, aux populations francophones ayant un intérêt pour la Grèce qu'aux francophones vivant en Grèce. "Nous ne voulons pas enfermer l'information sur la Grèce dans le seul cadre associatif des grecs de l'étranger, ni cultiver le seul intérêt touristique des visiteurs francophones du site. Si le "grand public" constitue la majorité des visiteurs, beaucoup d'entreprises utilisent le site iNFO-GRECE pour s'informer de ce qui se passe en Grèce. Actualité, culture et voyage, les trois rubriques qui structurent le site, sont autant d'occasions de connaissance mutuelle et d'ouverture. Quant au soutien institutionnel, j'ai préféré, dans un premier temps, orienter l'équipe d'iNFO-GRECE au développement du site et de la qualité des contenus qu'à passer son temps à remplir les dossiers de subvention", a terminé M. Evanghelou avant d'indiquer toutefois que "l'expérience ne sera pas viable sans le soutien actif de tous ceux, officiels ou non, qui souhaitent que... l'expérience continue".