Après les négociations nocturnes les 15 chefs d'Etat de l'Union Européenne sont parvenus à un accord sur l'élargissement de l'Union et le nouveau mode de prise de décision sans l'unanimité : l'accord prévoit qu'une décision peut être validée si elle a recueilli 74,5% des votes ; ces votes étant repartis entre les différents pays selon leur poids démographique et économique dans l'Union.
Le droit de veto est maintenu dans les domaines de l'imposition, du financement et de l'immigration. La Grèce disposera de 22 députés au Parlement européen selon la nouvelle répartition. Fidèle à son habitude, le Premier ministre grec, M. Costas Simitis, n'a pas voulu mécontenter ses partenaires et s'est déclaré pleinement satisfait de l'accord, ajoutant qu'il sert les intérêts grecs. Si les opinions sont mitigées sur l'intérêt réel du nouveau fonctionnement de l'UE pour les petits pays, Chypre a en revanche toute raison d'être satisfaite de la mention qui est fait dans le texte final de Nice où il est clairement mentionné que le règlement du problème chypriote (avec la Turquie) doit se faire dans le cadre des résolutions des Nations Unis, ce que les greco-chypriotes demandent depuis des années et que la Turquie cherche à passer outre.