CRITIQUE - Un voyage passionnant dans le monde présocratique, où la pensée du philosophe s’enracine.
«C'est de lui que procède, en Occident, toute pensée vivante. Contre les prestiges de la nuit, l'élan vers la lumière. On lui doit nos croyances, nos doutes, nos inquiétudes», écrit Olivier Battistini dans son prologue à Platon. Le philosophe-roi. Un essai préfacé par Michel Maffesoli qui relève tout à la fois de l'érudition phénoménale et de la profession de foi. Battistini, universitaire qui est notamment l'auteur d'un dictionnaire sur Alexandre le Grand (1) et de travaux pointus sur Thucydide ne nous fait pas seulement redécouvrir Platon, sa vie et son œuvre.
Il nous emmène en voyage dans ce monde présocratique où sa pensée a puisé ses racines, notamment chez Héraclite d'Éphèse, dont Platon fut le jeune disciple. Il nous initie en profondeur à cette cosmogonie platonicienne où le Logos n'est pas l'ennemi du Mythe (Mythos), lequel n'est pas de l'ordre de l'irrationnel. «Le mythe, miroir du monde invisible, ouvre aux rêves, suggère l'indicible, fait appel à l'imagination», écrit -il. Baudelaire