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Yorgos Lanthimos: «Être à Cannes est très flatteur, et il ne s’agit pas de vouloir être le meilleur et de battre les autres»

Published in Le Figaro on
Yorgos Lanthimos: «Être à Cannes est très flatteur, et il ne s’agit pas de vouloir être le meilleur et de battre les autres».

ENTRETIEN - ll est l’auteur d’une œuvre multiprimée qui fait la part belle à la fable et au malaise: Canine, The Lobster, Mise à mort du cerf sacré. Le réalisateur revient à la satire acide avec Kinds of Kindness, triptyque étrange où la bonté se cache sous des sentiments moins nobles.

C'est jour de «junket» au Carlton. Comme tous les jours depuis l'ouverture du Festival de Cannes. La moquette du couloir du premier étage ne devrait pas survivre aux équipes de Searchlight Pictures qui l'arpentent dans les deux sens à un rythme effréné. Un attaché de presse salue le garde du corps d'Emma Stone. Il lui rappelle une cohue parfaitement gérée lors d'une précédente édition. Comment avait-il fait pour écarter les fans en délire? Le bodyguard pointe son crâne avec son index.

La sécurité des stars est plus une affaire de sang-froid que de krav-maga. D'ailleurs, l'homme n'a rien d'une armoire à glace. Il fait même figure de freluquet à côté de Yorgos Lanthimos. Le cinéaste grec a une allure de colosse, avec ses larges épaules et sa barbe fournie. Il a joué au basket au début des années 1990, sous le maillot du Pagrati BC, un club de la banlieue d'Athènes. Comme son père. Mais le rejeton a empoigné une caméra et ne l'a plus lâchée. Vingt-cinq ans plus tard, il est l'auteur d'une œuvre…

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