CRITIQUE - Dirigée par Maxime Pascal au Festival de Salzbourg, l'œuvre du Tchécoslovaque Bohuslav Martinu, créée en 1961, est très actuelle.
Si nous nous étions contentés d'assister aux productions de répertoire, nous aurions quitté Salzbourg avec des sentiments mitigés. Comme souvent, il aura fallu attendre la redécouverte d'une œuvre rare, comme le directeur Markus Hinterhäuser met un point d'honneur à en proposer une chaque été, pour avoir l'éblouissement que l'on attend du plus prestigieux festival lyrique au monde. Au point de se demander pourquoi , de Bohuslav Martinu, n'est pas en permanence au programme des théâtres lyriques. Car cet opéra, auquel le compositeur tchécoslovaque, né en 1890, a travaillé dans les années 1950 - sa création ayant lieu à titre posthume en 1961 - est non seulement un des plus beaux du XXe siècle, mais son sujet, tiré du roman , de Nikos Kazantzakis, est très actuel.
Dans un village grec, le prêtre orthodoxe Grigoris organise une reconstitution théâtrale de la Passion du Christ avec les villageois pour acteurs. Ils sont interrompus par l'arrivée de réfugiés…