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Naufrage en Grèce : « Les hommes sont comme les oiseaux : ils vont là où l’air est plus respirable »

Publié dans Le Monde le

Choqué par la nouvelle tragique du naufrage qui a fait plusieurs centaines de victimes au large de la Grèce. Choqué et indigné, comme tout humain normalement constitué. Honteux aussi pour mes semblables qui ont laissé une telle tragédie - pourtant évitable - se produire. L'image de ce petit Syrien étendu sur le sable, vomi par la mer, avait ému la planète entière, vous en souvenez-vous ? Il s'appelait Aylan. Il n'avait rien demandé. On ne connaissait pas l'histoire de sa famille, ni ce qu'elle fuyait : la guerre, la torture, la faim, ou même la mort. Peu importe, le cœur serré, on regardait, impuissants, un ange endormi sur le sable fin d'une jolie plage.

Des Aylan, il y en avait une bonne centaine dans la cale du bateau de pêche parti de Tobrouk, en Libye, quelques jours avant la nuit du 13 au 14 juin. Leurs mères les accompagnaient. Peut-être les avaient-elles étreints...

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