Parmi les rivalités historiques, certaines semblent immuables. «Ennemies héréditaires», Turquie et Grèce se regardent en chiens de faïence alors que leurs trajectoires se croisent ou se confondent, émaillées de tensions. Cette année, un symbole de plus: d'un côté et de l'autre de la mer Egée, les élections les plus importantes depuis des années s'entremêlent. Et, sur une rive comme sur l'autre, les gagnants des urnes ont fait mentir les sondages: peu auraient eu l'audace de miser sur une victoire aussi franche de Kyriakos Mitsotakis. Recep Tayyip Erdogan, lui, semble désormais bien parti pour rester.
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Dans chaque pays, des catastrophes ont marqué la période préélectorale. Trois semaines après le séisme du 6 février qui a endeuillé la Turquie et semblé rebattre les cartes de la présidentielle, c'était au tour de Mitsotakis de se retrouver sous pression pour sa gestion calamiteuse d'une collision frontale entre deux trains et la mort de 57 personnes. On lui reproche une dérive autoritaire à l'instar de son adversaire turc. Ecoutes illégales,...