LETTRE D'ATHÈNES
« J'ai mal, ne me tirez pas par la tête », crie un étudiant aux forces antiémeute qui l'entourent dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Dans un autre enregistrement, un jeune homme effleuré par une grenade assourdissante affirme ne plus entendre. Il sera transporté avec deux autres personnes à l'hôpital. Cette scène s'est déroulée à la mi-mai sur le campus de l'université Aristote à Thessalonique, deuxième ville de Grèce. Le recteur de la faculté de sciences a décidé de mettre fin à l'occupation illégale d'un bâtiment pour le transformer en bibliothèque. Alors que les travaux commençaient, des hommes en cagoule sont arrivés à l'entrée du bureau du recteur suscitant l'intervention de la police qui a tiré des gaz lacrymogènes. Au même moment, un groupe d'étudiants qui protestait contre la mise en place d'une police universitaire a été pris...