Au Louvre, l’exposition « Paris-Athènes » revient sur ce philhellénisme qui séduisit la jeunesse européenne il y a 200 ans. Une cause d’actualité ?
C'est la Grèce. C'est une femme. C'est limite érotique. Et complètement tragique. Le corsage ouvert, elle est à genoux sur des blocs de marbre, d'où surgit comme d'un tombeau la main désarmée d'un homme. C'est aussi un regard égaré sous un ciel de cendres, et puis des bras écartés en signe d'impuissance. Presque une pietà. C'est La Grèce sur les ruines de Missolonghi, d'Eugène Delacroix (1826), et c'est l'icône d'un mouvement aussi exceptionnel que flamboyant : le philhellénisme. Étymologiquement : le fait d'aimer la civilisation grecque. Historiquement : un courant qui vit, alors que la Grèce...