Ce jeudi matin, le compositeur grec Mikis Theodorakis s'est éteint à l'âge de 96 ans. Dans son pays natal, un deuil national de trois jours a été décrété pour la semaine prochaine et sur l'Acropole, le rocher sacré qui domine Athènes, le drapeau a été mis en berne. Il faut dire que Mikis Theodorakis était, sans doute, l'un des Grecs les plus connus sur la scène internationale tant pour son œuvre que pour ses engagements politiques. D'ailleurs, chez lui les deux ne semblent faire qu'un. Ses musiques, dont le sirtaki, ont conquis le monde entier alors même qu'elles étaient interdites par les pouvoirs autoritaires en Grèce.
Par son parcours politique et ses faits de résistance, cet homme de gauche, membre du Parti de la gauche européenne, s'est battu pour la démocratie dans son pays, tout en dénonçant sur la scène internationale les horreurs commises de façon répétée dans ce petit bout d'Europe. Son parcours a été et reste une véritable source d'admiration et d'inspiration pour une grande partie des Grecs. Mikis Theodorakis était, peut-être, le dernier héros grec.
Chorale carcérale
L'homme semblait pourtant immortel, lui qui avait survécu à la mise au ban et...