Dites «Vassilis Alexakis» et soudain le décor du jardin du Luxembourg se déroule. Une ambiance d'automne, de rares passants matinaux, la buvette des marionnettes ouverte et une apparition, l'écrivain franco-grec en génie des lieux. Après un anévrisme à la jambe et une grave opération en 2010, il avait pris une chambre dans un hôtel rue Madame (VIe arrondissement de Paris) pour éviter le cinquième sans ascenseur. Alors cette silhouette bienveillante, toujours un mot pour rire, passait de longues journées à flâner au Luco, à enquêter sur ses habitants, pour en faire un sujet de fiction dans l'Enfant grec (Stock, 2012), un roman sur les héros de son enfance et l'imaginaire en général, Cosette, Jean Valjean, d'Artagnan, Michel Strogoff. Pas très loin de là, en plus, avait eu lieu une rencontre décisive avec Jean-Marc Roberts, l'éditeur de sa vie, mort moins de six mois après cette rencontre automnale au Luxembourg. Le plus français des écrivains grecs, et vice-versa peut-être, car c'est au
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- Vassilis Alexakis, dernier exil