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Epuisement et exaspération à Lesbos, après la destruction du camp de Moria

Publié dans La Libre le
Epuisement et exaspération à Lesbos, après la destruction du camp de Moria.

Au petit matin, un migrant traverse le camp carbonisé, déserté par ses 12.000 habitants qui y logeaient dans des conditions insalubres avant l'incendie survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre.

Plus loin, un enfant dort le long de la route où des milliers de demandeurs d'asile épuisés et affamés survivent sans toit ni protection depuis le sinistre qui a ravagé le centre d'enregistrement et d'identification de Moria, ouvert il y a cinq ans au pic de la crise migratoire.

Près du camp municipal de KaraTepe, où ils peuvent recevoir nourriture et soins médicaux, des dizaines d'exilés ont investi là un bâtiment abandonné, ici les trottoirs ou encore les toits de béton.

D'autres exilés se dirigent, bon gré mal gré, vers le nouveau camp installé à la hâte par les autorités à quelques encâblures des ruines de Moria.

A 3 km du port de Mytilène, le chef-lieu de l'île, quatre jeunes Somaliens, qui rêvent de France ou d'Allemagne, espèrent entrer dans le nouveau camp.

"N'importe où, mais en sécurité" 

"Si on va là-bas, on est mort", lance Ahmed, 18 ans, en montrant la route où s'entassent des milliers de réfugiés sous des abris de fortune. "Si on...