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La Grèce veut une «bad bank»

Publié dans Le Figaro le
La Grèce veut une «bad bank».

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La Banque de Grèce, qui redoute une hausse des créances douteuses à cause de la crise, pousse le projet.

C'est l'un des oripeaux de la décennie laissé par la crise économique de 2008 en Grèce. Les créances douteuses, ou prêts non performants (NPL) aux banques, sont l'épée de Damoclès suspendue sur le système bancaire. En 2018, elles ont atteint les 100 milliards d'euros, chiffre le plus élevé d'Europe. En arrivant au pouvoir en juillet 2019, Kyriakos Mitsotakis, premier ministre conservateur, a estimé que l'économie de son pays ne pourrait jamais retrouver le chemin de la croissance si ce dossier n'était pas réglé.

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Il a alors mis en place un système, nommé «Hercule», qui a pour mission d'aider les banques à solder leurs créances douteuses en garantissant, à hauteur de 12 milliards d'euros, la solvabilité des créanciers endettés, surtout les entreprises. En parallèle, les prêts non performants les plus fragiles ont été massivement titrisés par les banques systémiques et vendus. Ils sont ainsi tombés à 60,9 milliards d'euros, soit 37,3 % de l'intégralité des prêts octroyés par les...