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La trop longue solitude de l’Acropole d’Athènes privée de ses admirateurs

Published in Le Figaro on
La trop longue solitude de l’Acropole d’Athènes privée de ses admirateurs.

La Grèce, qui a réussi son pari de bonne gestion de la crise du Covid-19, a décidé d'ouvrir progressivement ses frontières à partir du 15 juin.

Athènes

De tout temps, le Parthénon a suscité de l'admiration. Déjà, en 1674, Louis XIV, en entendant parler de l'édifice, avait demandé au marquis de Nointel et au peintre Jacques Carrey de se rendre à Athènes et de rapporter des croquis, des sculptures du temple sacré conçues par Phidias, aujourd'hui exposés à la Bibliothèque nationale de Paris. Mais le Parthénon, comme les trois autres temples du rocher de l'Acropole, qui revêtent l'identité d'Athènes, se sent bien seul en ce moment.

«Il me tarde de monter le chemin escarpé qui mène à ce sanctuaire du Ve siècle,de me sentir accueillie par la déesse Athéna, et de partager ce moment d'euphorie avec des visiteurs», confie Angélique Mansola, archéologue et guide conférencière. Les sites archéologiques du pays ont bien rouvert le 18 mai dernier, et pourtant les touristes ne sont pas encore au rendez-vous. La pandémie aura eu raison du discours d'André Malraux du 28 mai 1959. Le ministre français de la culture, venu inaugurer l'illumination

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