Aller au contenu principal

En Grèce, les saisonniers pourraient être les premières victimes de la crise

Publié dans Le Monde le

Début avril, Lefteri devait embarquer pour Mykonos, île de la jet-set qui accueille près de 2 millions de touristes en été, pour travailler dans la cuisine d'un restaurant huppé. Mais le confinement décrété le 23 mars en Grèce a mis en suspens ses projets. « Normalement, je fais la saison d'avril à octobre, je mets cet argent de côté qui me permet de vivre correctement le reste de l'année tout en faisant ponctuellement des petits boulots en hiver », explique le trentenaire.

Accroché à son téléphone dans l'espoir de recevoir une bonne nouvelle, il ne sait pas quand il pourra effectivement commencer son contrat. « Mes patrons ne savent pas eux-mêmes s'ils pourront ouvrir courant juin… Et en tant que saisonnier, je risque d'être sacrifié le premier en cas de baisse de l'activité. » Pour Lefteri, partir pour seulement trois ou quatre mois, « cela voudrait dire perdre la moitié de mon salaire et donc galérer toute l'année pour pouvoir boucler les fins de mois ». En décembre 2019, sur la totalité des chômeurs en Grèce, 44 % étaient des saisonniers du tourisme.

« Dramatique »

A Anafi, petite île face à Santorin, Yannis Patiniotis,...

Explore
Ville
Pays
Personnes