«Nous venons sans doute de clore un chapitre mais n'ayez aucun doute : la bataille continue.» C'est ainsi que le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, s'est exprimé ce vendredi après une visioconférence regroupant une palanquée de ministres grecs, dont celui de la Défense, et le haut commandement de l'armée. Le chapitre clos ? Celui de l'escalade militaire entre la Grèce et la Turquie à la frontière nord que dessine le fleuve Evros. Il s'est d'ailleurs terminé sur une image impressionnante : celle d'un immense feu rasant le camp de migrants établi côté turc, à Pazarkule. «On pouvait en voir la fumée jusqu'au village de Kastaniès», où est situé le poste frontière grec, indique à Libération une source de la région.
Chair à négociation
Pourtant, côté grec, ni les habitants ni le gouvernement ne semblent rassurés. C'est ainsi, d'ailleurs, qu'il faut comprendre l'expression du Premier ministre : «La bataille continue». Cette inquiétude trouve sa source dans les 3,5 millions de migrants vivant actuellement en Turquie et qui espèrent un passage vers l'Union européenne (UE). Depuis l'accord signé en mars 2016 entre Bruxelles...