Les Européens veulent éviter tout «appel d'air supplémentaire» pour empêcher de provoquer une nouvelle vague migratoire.
À Bruxelles
C'est une période sombre pour l'UE et pour la Commission von der Leyen. Alors qu'elle fêtera, en début de semaine prochaine, ses cent jours d'exercice et qu'elle vient de présenter en grande pompe la loi climat, la voilà rattrapée par le coronavirus et la question explosive de la migration. Ce sujet est désormais en haut de la pile des dossiers de l'exécutif européen depuis que Recep Tayyip Erdogan a décidé, vendredi, d'«ouvrir les portes»pour soulager la Turquie du «fardeau» des migrants.
L'objectif des Vingt-Sept est double. Alors que le leader turc les a encore appelés mercredi à «apporter leur soutien aux solutions politiques et humanitaires turques en Syrie», les Européens entendent démontrer à Ankara qu'il n'est pas question de céder au chantage. À son arrivée mercredi après-midi à Bruxelles pour participer à une réunion des ministres européens de l'Intérieur convoquée en urgence, Christophe Castaner a rappelé la ligne de Paris. «Je souhaite porter un message de fermeté.